L'action Soitec chute de 17 % et signe sa plus forte baisse du SBF 120

(Ideal-investisseur.fr) - Le titre a clôturé à 36,79 euros, en recul de 17,01 % par rapport à la veille, où il s'était établi à 44,33 euros. Cette correction brutale s'accompagne de volumes d'échanges inhabituellement élevés, représentant 1,86 % du capital, soit près de douze fois les niveaux habituels observés les jours précédents. Cette forte activité traduit une pression vendeuse importante, dans un marché parisien globalement stable puisque le CAC 40 a terminé en léger repli de 0,18 %. Sur une semaine, la baisse cumulée atteint désormais 17,53 %, et le titre accuse un recul de 22,51 % sur trois mois. Depuis le début de l'année, la performance reste largement négative avec une perte de 55,11 %, plaçant Soitec parmi les plus fortes baisses du SBF 120 en 2025.
Cette chute intervient après un rebond significatif enregistré depuis la mi-septembre, le cours ayant regagné près de 44 % par rapport à son point bas. Ce mouvement de correction efface donc une partie des gains récents et replace le titre sous pression, dans un contexte de forte volatilité mesurée à 16,65 % sur un mois. Le beta négatif de -0,13 souligne par ailleurs le caractère atypique de l'action, qui évolue souvent en décorrélation avec les mouvements du marché parisien, limitant ainsi sa sensibilité aux variations de l'indice de référence.

La séance a été marquée par la publication d'une note du bureau d'études Oddo BHF, qui a abaissé ses prévisions de résultat brut d'exploitation de 13 % en moyenne sur les trois prochains exercices. L'analyste anticipe désormais une perte nette pour l'exercice clos en mars 2026, tout en maintenant un objectif de cours à 52 euros, soit un potentiel de hausse d'environ 41 % par rapport au cours de clôture. Cette révision s'appuie sur une prudence accrue concernant les perspectives à dix-huit mois, notamment en raison de stocks encore élevés dans la division radiofréquence, qui représente près de la moitié du chiffre d'affaires attendu, et d'une visibilité limitée dans le secteur automobile. Le courtier souligne également l'absence d'amélioration attendue sur les marges, le faible niveau d'activité pesant sur le levier opérationnel, tandis que la priorité demeure la génération de trésorerie.
Ce commentaire s'inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour le groupe, qui a annoncé début octobre le départ de son directeur général pour des raisons personnelles, avec une transition prévue jusqu'à la fin mars 2026. La publication des résultats semestriels, attendue le 19 novembre prochain, constituera un rendez-vous clé pour évaluer la capacité de l'entreprise à naviguer dans un environnement de marché toujours difficile, marqué par la faiblesse de la demande dans plusieurs de ses segments d'activité.

Sur le plan technique, le titre se retrouve désormais proche de son seuil de support identifié à 31,07 euros, qui pourrait constituer une zone de stabilisation en cas de poursuite de la baisse. Le cours évolue légèrement en dessous de sa moyenne mobile à cinquante jours, positionnée à 37,28 euros, ce qui reflète une fragilité à court terme, tandis que l'écart avec la moyenne mobile à deux cents jours, située à 51,05 euros, illustre l'ampleur de la correction subie sur l'année. Cette configuration graphique témoigne d'une tendance baissière de fond qui persiste malgré les tentatives de rebond observées récemment.
L'indice de force relative, mesuré à 68, affiche un niveau relativement élevé compte tenu de la chute du jour, ce qui s'explique par le rebond enregistré dans les semaines précédentes et suggère que le titre avait retrouvé un certain dynamisme avant cette correction. Le flux monétaire Chaikin, positif à 0,26, indique par ailleurs que les flux acheteurs restent présents malgré la baisse, ce qui peut traduire des prises de position opportunistes à ces niveaux de cours. Les bandes de Bollinger, comprises entre 31,82 euros et 47,88 euros, encadrent largement les fluctuations actuelles et témoignent d'une volatilité marquée, le titre se situant dans la partie basse de cette fourchette après la chute de ce mardi. Le niveau de résistance, fixé à 45,50 euros, constitue désormais un obstacle significatif en cas de tentative de reprise.

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