A savoir :
La finance solidaire ne doit pas être confondue avec l’investissement socialement responsable (ISR). L’ISR consiste à choisir d'investir dans des titres financiers en fonction des perspectives financières et de critères sociaux ou de développement durable.
La finance solidaire se consacre d'abord à choisir des entreprises non cotées en bourse, qui ont une forte utilité sociale ou environnementale.
Bon à savoir :
Si la somme investie est bloquée au moins 5 ans, les intérêts générés sont exonérés d'impôt sur le revenu, dans les limites fixées par la loi.
L'épargne déposée sur les livrets,
assurances-vie et comptes à terme représente 31% des placements solidaires. Fin 2017, son encours s'élevait à 3,62 milliards d'euros, en progression de 18,7% par rapport à l'année précédente.
La plupart des banques proposent aujourd'hui des
livrets d'épargne pour lesquels l'argent est placé dans l'économie solidaire ou les
intérêts reversés pour tout ou partie à des associations (livrets de partage). Le baromètre Finansol/La Croix indique que là encore, l'offre est de plus en plus abondante, enrichie par les acteurs historiques et par de nouveaux entrants.
Le
Crédit Coopératif distribue par exemple le
Livret Agir Fondations qui soutient les secteurs de l'art, de l'enseignement et de l'aide à l'handicap. Le livret
Service Intérêts Solidaires de
la Banque Postale offre le choix de partager 25, 50, 75 ou 100 % des intérêts annuels sous forme d'un don à l'une des 11 associations bénéficiaires.
Côté
assurances-vie, le
contrat Entraid'Epargne de
Carac propose de faire un don de 1% de chacun des versements effectués à une des 5 associations proposées (Arc-en-Ciel, Association des Paralysés de France (APF), Mécénat Chirurgie Cardiaque, Oeuvre des Pupilles Orphelins et Fonds d’Entraide des Sapeurs-Pompiers de France, Solidarités Nouvelles face au Chômage).
Le
Contrat Solidaire du
Crédit Agricole propose quant à lui d'investir entre 5 et 10% de l'épargne déposés dans des fonds et des unités de compte solidaires.
En 2017, ce sont ainsi 4,5 millions d'euros ont été versés sous forme de dons à des associations.
A noter :
Les livrets règlementés (Livret A, Livret Développement Durable et Solidaire, Livret d'Epargne Populaire), diffusés par toutes les banques, servent aussi en partie à financer des projets d'intérêt général comme le logement social, la politique de la ville, les hôpitaux...
L'investissement dans des entreprises reste marginal pour la finance solidaire (moins de 5%), bien qu'il enregistre 548 millions d'euros d'encours (+9,2% vs 2016). Ce type de placements est toutefois le plus risqué, puisqu'il consiste à investir dans des sociétés non cotées. Le capital n'est pas garanti : il existe un risque de perte de la somme investie.
Les investisseurs peuvent choisir de souscrire directement à des parts de sociétés reconnues d'utilité sociale, dont certaines disposent du Label Finansol (voir encadré ci-dessous). Investir par l'intermédiaire de fonds communs de placement (FCP) et de SICAV gérés par un établissement bancaire ou une société de gestion permet de mutualiser le risque sur plusieurs PME. Amundi, la Caisse d'Epargne, BNP Paribas et le LCL notamment proposent des produits sur le thème de la solidarité, la création d'emplois, le logement ou le développement durable.
A noter :
L'investissement dans les PME reconnues ESUS (Entreprise d'Utilité Sociale et Solidaire) ouvre droit à une réduction d'impôt sur le revenu équivalente à 18% du montant souscrit, dans la limite de 9000 euros. En échange, les titres doivent être conservés pendant au moins 5 ans (en cas de rachat par des tiers), ou 7 ans (dans le cas d'un remboursement de l’entreprise solidaire).
Finansol est une association qui promeut la solidarité dans l'épargne et la finance. Elle gère le Label Finansol, qui atteste que les produits financiers titulaires respectent des critères de solidarité et de transparence. 150 produits sont actuellement labellisés.
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