Une « retraite chapeau » qui choque
Cette retraite-chapeau vient s'ajouter à environ 7 millions d'euros « d'actions de performances » (bonus octroyé sous forme d'actions gratuites) et à une indemnité de non-concurrence de 3,2 millions d'euros. En tout, le « parachute doré » avoisinerait les 37 millions d'euros sur 20 ans. Sous la direction de Tom Enders, Airbus a largement progressé : son carnet de commandes est plein, sa marge a été multipliée par deux, et son cours de bourse a quadruplé.
Mais le règne du patron allemand reste en demi-teinte : le groupe a aussi été marqué par une « auto-dénonciation » de corruption auprès des autorités britanniques en 2016, qui a enclenché des procédures susceptibles de coûter très cher au géant européen de l'aéronautique. On parle d'une amende qui pourrait dépasser le milliard d'euros de la part des États-Unis, qui voient actuellement leur géant Boeing (concurrent direct d'Airbus), affaibli.
La question morale de la légitimité d'une retraite-chapeau aussi élevée est donc posée, puisqu'un risque financier (et commercial) pèse actuellement sur Airbus du fait de la gestion du dirigeant. Mais il ne faut cependant pas oublier que ce type de rentes découle d'un contrat passé entre le dirigeant et l'entreprise, dont seules les clauses font foi.
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