La vente de logements neufs ralentit depuis l'été 2018. Dans sa dernière note de conjoncture, la FPI faisait part d'une
baisse de près de 10% sur les 9 premiers mois de l'année. La faute, selon elle, à la chute du nombre d'investisseurs en loi Pinel (-17%) qui représentent 2 acquéreurs sur 3, mais aussi à un manque d'offre. Cette situation n'a pas contribué à faire baisser les prix, qui, en augmentant encore de 4% en moyenne, ont éloigné un peu plus les primo-accédants.
Si la FPI se félicite de la mise en place du
plan Action Cœur de ville qui permet de flécher «
des ressources vers les villes moyennes et la rénovation du parc ancien » grâce à la
loi Denormandie, elle évoque également la nécessité de prendre des mesures pour réduire le coût des logements neufs.
Pour Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI, «
on ne réduira pas les fractures de notre pays sans répondre aux problèmes de logement et redonner à chacun la possibilité de vivre selon ses choix. Les aides financières aux ménages y contribuent, mais il ne faut pas négliger l'autre versant – celui de l'offre, et de la production de logements meilleur marché dans les villes où les classes moyennes veulent vivre. Pour cela, il faut briser le tabou de la densité et traiter le sujet du droit des sols avec les élus locaux et l'Etat. »
Densifier les villes : une idée qui ne devrait pas être du goût de tout le monde. La densification est redoutée par de nombreuses communes et leurs habitants. Les projets immobiliers bloqués par des recours sont nombreux et retardent les mises en vente. D'après le ministère en charge du logement, «
les délais moyens de jugement sont aujourd'hui de 23 mois en première instance (+ 17 mois en cas d'appel) ».
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