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Lorsqu'on se retrouve avec plusieurs dizaines de milliers d'euros, une question s'impose : comment utiliser cette somme de manière réfléchie ? Voici quelques pistes pour vous aider. Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°2.
Nous avions déjà fait le point avec un budget de 50 000 euros dans un article précédent. Avec 100 000 euros, les stratégies évoquées restent valables, mais les possibilités s’élargissent. Pour les investisseurs prêts à prendre des risques non négligeables pour tenter d’obtenir du rendement, le private equity et le financement participatif offrent des opportunités à explorer. « Ces placements offrent, d’une part, des perspectives de rendement attrayantes et, d’autre part, l’opportunité de contribuer directement à l’économie réelle. Attention tout de même, ils nécessitent une immobilisation des fonds investis sur plusieurs années et impliquent un risque en capital qu’il convient d’appréhender », souligne Nicolas Buxerolles, responsable de pôle chez Inovéa, réseau de conseillers en gestion de patrimoine. En matière de private equity, « mieux vaut privilégier des fonds avec un historique solide et des secteurs concrets comme l’hôtellerie », complète Simon Sébastien Mallette, conseiller en gestion de patrimoine associé chez Gefinéo. Ce capital est aussi l’occasion d’adopter une stratégie de multigestion : « On peut diversifier les risques en répartissant les investissements entre plusieurs sociétés de gestion », confirme le responsable d’Inovéa.
L’exposition aux marchés financiers peut aussi dynamiser le portefeuille. « Un bon équilibre pourrait être de répartir 25000 € sur une assurance-vie et 25000 € sur un PEA »,explique Simon Sébastien Mallette.« Sur l’assurance-vie, rester sur des fonds euros bonifiés, des ETF, des fonds énergie et tech. Sur le PEA, miser sur des titres vifs de grande capitalisation française. Le secteur du réarmement est par exemple à considérer, avec des valeurs comme Dassault Aviation ou Thalès. Le luxe également avec Hermès, qui a bien résisté aux crises jusqu’à aujourd’hui. »Enfin, pour les investisseurs prêts à faire face à une volatilité et un niveau de risque important, pourquoi ne pas dédier une petite fraction de ce capital aux cryptomonnaies ? « Nous nous interrogeons en effet pour être force de proposition », explique Nicolas Buxerolles. « Le marché se réglemente, de nombreux clients s’y intéressent, les conseillers en gestion de patrimoine doivent se positionner et exprimer leurs conseils. Par exemple, il pourrait être intéressant d’y investir des sommes mensuellement. Il est cependant impératif de se tourner vers une plateforme d’investissement reconnue et investir moins de 10 % de son capital. »
Certaines personnes, moins enclines aux risques, préféreront l’immobilier. Cela tombe bien : un capital de 100 000 euros est à même de constituer un apport non négligeable. Là encore, la stratégie est à adapter en fonction des objectifs et du profil de l’acheteur. « Sans crédit, la fiscalité vient diminuer le bénéfice foncier, ce qui peut réduire l’intérêt d’un investissement locatif classique », souligne Thaïs Castang, associée du cabinet L&A Finance. L’achat en nue-propriété offre alors une solution pour acquérir un bien à prix réduit, à condition de laisser son usage et la perception des loyers à un tiers pour une durée définie. « Si la personne peut attendre plusieurs années, le démembrement temporaire est l’occasion d’investir à moindre coût, tout en évitant une fiscalité immédiate. » Pour Nicolas Buxerolles, le régime meublé a aussi du sens. « Dans certains cas, il ouvre le droit d’amortir comptablement le bien et les meubles pendant plusieurs années, ce qui réduit, voire neutralise, la fiscalité. »Lorsque l’un des principaux objectifs est justement de réduire son impôt, l’achat de parts de groupements forestiers d’investissement (GFI) mérite d’être étudié. Il entraîne une série d’avantages, dont un crédit d’impôt de 18 % du montant investi (dans la limite de 10 000 € par foyer et par an puisque le dispositif entre dans le plafonnement des niches fiscales), une exonération de 75 % au niveau de la transmission et une exonération d’IFI à 100 %. « Les revenus perçus sont de l’ordre de 2 à 3 % par an. Certains fonds ont affiché des plus-values de l’ordre de 6 % ces dernières années, car la matière première qu’est le bois est en forte demande», explique Simon Sébastien Mallette. « C’est un investissement à risque faible qui permet aussi de protéger et valoriser les massifs forestiers. »
Attention, il n'y a pas de recette toute faite en matière d'investissement. Chaque situation est unique, et pour construire une stratégie efficace, il faut s'appuyer sur des critères personnels. Tous les spécialistes le rappellent : il ne suffit pas de regarder son budget. Il faut aussi définir ses objectifs, réfléchir au temps dont on dispose pour les atteindre et évaluer le niveau de risque que l'on est prêt à accepter pour espérer un bon rendement. La meilleure approche est celle qui prend en compte tous ces éléments.Se faire accompagner par un professionnel peut s'avérer précieux, surtout pour des décisions aussi importantes, notamment sur le plan fiscal. Mais pour commencer à y voir plus clair, voici quelques pistes qui peuvent aider à poser les bases d'une stratégie d'investissement.
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Les cryptomonnaies ? L'idée d'investir dans ces monnaies numériques avec 10% de son capital, c'est comme jouer avec le feu ! La réglementation semble évoluer, mais le niveau de risque reste élevé. Beaucoup de prometteuses perspectives se sont effondrées sur ce marché. A chacun de voir son appétit pour le risque, mais il me semble que la prudence est de mise ici. Il y a probablement de meilleurs moyens de garantir un bon rendement tout en limitant l'exposition au risque.
Investir dans les cryptos, c'est encore pour les plus audacieux !
Investir dans le private equity, c'est bien plus qu'une simple affaire de rendement. Ça implique de donner un coup de main à l'économie réelle et de miser sur le futur. Mais bon, immobiliser son capital pendant plusieurs années, c'est pas donné à tout le monde. Faut vraiment bien être au courant de ce dans quoi on s'engage et s'assurer qu'on est prêt à prendre ce risque. Se planter, c'est toujours une possibilité, même avec les meilleurs historiques. Bref, c'est pas un choix léger à prendre.
À croire qu'on doit tous devenir des gestionnaires de hedge funds pour investir notre argent ! On nous parle de private equity, de PEA, d'assurance-vie, de cryptomonnaies... Mais pour ceux qui préfèrent quelque chose de plus tangible ou accessible, pas facile de s'y retrouver. Et si investir, c'était aussi se poser la question de soutenir des projets locaux ou éthiques ? Plutôt que de partir dans des investissements ultra techniques et risqués, pourquoi ne pas simplement choisir des options plus claires et directes ?
Ah les cryptos... C'est toujours le grand dilemme. D'un côté, t'as ces opportunités de dingue et de l'autre, t'as un marché tellement volatil que ça te file mal au ventre. Et là, le gars te conseille d'investir juste une petite fraction chaque mois. Moi, ce qui me tracasse, c'est de savoir si ça vaut le coup de miser dessus ou si ça fait juste un effet de mode. T'oserais prendre le risque, toi ? Être prudent avec moins de 10% du capital, c'est pas fou, mais encore faut-il bien piger dans quoi on met les pieds.