Dans un monde ouvert et très concurrentiel, il est nécessaire de trouver des arguments pour convaincre les firmes internationales de s'implanter sur le sol français. Ce travail est important, puisque les nouveaux investissements entraînent une création d'emplois conséquente. Parfois malheureusement, il s'agit aussi de les convaincre de ne pas partir.
Avec un contexte chaotique en toile de fond et des manifestations qui se succèdent chaque samedi depuis plus de 2 mois, la seconde édition de l'événement "Choose France" s'est donc attachée à rassurer les investisseurs étrangers.
L'incertitude et les changements juridiques et fiscaux inattendus font fuir les investisseurs. Ceux-ci ont besoin de stabilité pour
engager des fonds sur le long terme dans un pays. Durant cet évènement, le gouvernement a donc confirmé aux décideurs internationaux que l'axe politique annoncé en 2017 serait maintenu :
la suppression de l'ISF, la flat-tax (taxation forfaitaire des dividendes à 30%), et la baisse de l'impôt sur les sociétés à 25% en 2022 (contre 33% aujourd'hui) ne seront pas remises en question.
Un communiqué de l'Élysée paru à la suite du Conseil des Ministres indique que «
dans un contexte où les attentes restent fortes, le Gouvernement poursuivra son travail de mobilisation », notamment concernant «
la poursuite des réformes engagées pour renforcer l'attractivité de la France, qui se traduira par la finalisation des travaux législatifs et réglementaires du plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), la poursuite de la baisse de la pression fiscale sur les entreprises, le développement d'une offre scolaire internationale, ainsi que l'adoption des réformes des retraites et de l'assurance chômage ».
En 2017, les décisions d'investissement sur le territoire depuis l'étranger ont progressé de 31% : plus de 1300 projets d'implantation ou d'extension ont été lancés. Ceux-ci ont conduit à la création ou au maintien de 33000 emplois dans des secteurs divers : santé, agroalimentaire, industrie et services. Les fonds investis proviennent majoritairement des États-Unis, d'Allemagne, du Royaume-Uni et du Japon.
En 2018, à l'issu du premier évènement « Choose France », 3,5 milliards d'euros d'investissement avaient été annoncés (dont 2 milliards pour le fournisseur de logiciel SAP). Le communiqué de l'Elysée précise également que la France progresse dans les classements internationaux, passant entre 2017 et 2018, « de la 31ème à la 28ème place dans le World Competitiveness yearbook de l'International Institute for Management Development de Lausanne, et de la 22ème à la 17ème place dans le Global Competitiveness Report du Forum économique mondial de Davos, ou de la 24ème à la 21ème place du Global Talent Competitiveness index de l'INSEAD ».
Il ne faut pas laisser entendre pour autant que la situation est idyllique. Il y a tout juste un mois, on apprenait la décision de Ford de fermer l'usine de Blanquefort. Le constructeur ayant rejeté une proposition de reprise, 860 emplois sont sur le point d'être détruits. 4 jours plus tard, c'était ArcelorMittal qui annonçait la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange, tout en promettant d'investir 22 millions dans l'usine.
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