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Idéal Investisseur
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La révolution des actifs non-cotés dans l'épargne retraite selon Kenny Sitbon




Publi-rédactionnel proposé par l'un de nos partenaires. La rédaction n'a pas participé à sa réalisation.

Depuis octobre 2024, l'obligation d'actifs non-cotés transforme les PER. Analyse des impacts pour les épargnants

Temps de lecture : 4 minute(s)
La révolution des actifs non-cotés dans l'épargne retraite selon Kenny Sitbon

La révolution des actifs non-cotés dans l'épargne retraite selon Kenny Sitbon

Depuis le 24 octobre 2024, les gestionnaires de plans d'épargne retraite intègrent obligatoirement des actifs non-cotés dans leurs allocations. Cette mesure, issue de la loi Industrie Verte, redessine fondamentalement l'écosystème de l'épargne retraite française avec des quotas variant de 2% à 15% selon les profils d'investissement.

L'épargne retraite face aux nouvelles obligations réglementaires

La loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte impose une allocation minimale d'actifs non-cotés dans les PER en gestion pilotée. Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF) (2025), cette réglementation s'applique aux nouveaux contrats et versements depuis le 24 octobre 2024.

L'arrêté du 5 juillet 2024 précise les modalités d'application. Les gestionnaires doivent intégrer des pourcentages spécifiques d'actifs non-cotés selon quatre profils distincts. Cette obligation découle directement de l'article 35 de la loi Industrie Verte, visant à "participer au financement de la décarbonation des PME et ETI".

Les contrats d'épargne retraite et d'assurance-vie en gestion pilotée sont concernés par cette évolution majeure. Seuls les profils prudents échappent partiellement à ces nouvelles exigences, conservant une approche plus traditionnelle.

Le cadre réglementaire s'inscrit dans une logique de long terme, cohérente avec l'horizon temporel des PER. Cette transformation accompagne la stratégie gouvernementale de réorientation de l'épargne privée vers l'économie réelle et la transition écologique.




Actifs non-cotés : une transformation profonde des allocations


Les quotas obligatoires varient significativement selon les profils d'investissement et l'horizon de placement. Selon l'arrêté du 1er juillet 2024, le profil "Équilibré" impose 8% d'actifs non-cotés jusqu'à 20 ans avant la liquidation, puis 3% jusqu'à 5 ans avant l'échéance.

France Invest (2025) révèle que le capital-investissement affiche un TRI de 12,7% nets sur 10 ans, surperformant le CAC 40 (8,9%) et le CAC All Tradable (8,3%). Ces performances historiques justifient l'intérêt réglementaire pour cette classe d'actifs dans l'épargne de long terme.

Les fonds éligibles incluent les ELTIF, FCPR, FIP et FPCI, selon la liste établie par l'arrêté. Ces véhicules investissent principalement dans le capital-investissement, la dette privée et les infrastructures vertes. La réglementation exige que 85% minimum de cette allocation soit fléchée vers ces fonds spécialisés.

L'AMF (2025) précise dans sa première étude sur les actifs non-cotés que les encours des FCPR sont passés de 628 millions d'euros fin 2017 à 9,2 milliards fin 2024. Cette croissance spectaculaire illustre la dynamique déjà engagée avant l'entrée en vigueur de l'obligation réglementaire.




L'expertise en gestion d'actifs face à ces nouveaux défis

Kenny Sitbon illustre cette transformation avec son parcours. Ancien de Goldman Sachs pendant plus de dix ans, il observe depuis 2007 l'évolution des allocations d'actifs institutionnels. Son expérience d'investisseur fondateur de Gestion IAG, devenue Globalians en 2021, lui confère une vision privilégiée de ces mutations.

"L'intégration d'actifs non-cotés dans les PER représente un changement de paradigme majeur", analyse Kenny Sitbon. Son expertise, forgée dans l'univers du capital-investissement, éclaire les enjeux de cette transition pour les gestionnaires d'actifs français.

La complexité de cette transformation nécessite une expertise pointue en valorisation et sélection de fonds. Les gestionnaires doivent maîtriser des classes d'actifs traditionnellement réservées aux investisseurs institutionnels. Cette évolution redéfinit les compétences requises dans la gestion d'épargne retraite.

Les boards de start-ups auxquels participe Kenny Sitbon témoignent de l'effervescence de l'écosystème français du non-coté. Cette proximité avec l'innovation permet d'appréhender les opportunités et risques de ces nouveaux univers d'investissement pour l'épargne des particuliers.


Anavie et l'adaptation aux nouvelles exigences PER

Les cabinets spécialisés comme Anavie s'adaptent rapidement à ces évolutions réglementaires. Fondé en 2023, ce cabinet d'épargne retraite accompagne désormais ses clients dans la compréhension de ces nouvelles allocations obligatoires d'actifs non-cotés.

L'expertise d'Anavie en matière de PER devient cruciale pour expliquer les implications de ces quotas aux épargnants. Les conseillers doivent maîtriser les spécificités de liquidité, de valorisation et de risques inhérents aux actifs non-cotés pour éclairer les choix de leurs clients.

Cette transformation impose une révision des pratiques de conseil. Les professionnels doivent intégrer dans leur approche la dimension illiquide et les horizons de détention plus longs caractéristiques de ces investissements. L'accompagnement pédagogique devient essentiel.

L'AMF (2025) souligne que les frais de ces fonds oscillent entre 2,4% et 3,5% annuels, nettement supérieurs aux supports traditionnels. Cette réalité impose une transparence accrue dans la présentation des coûts aux épargnants, domaine d'expertise des conseils spécialisés.


Vers une nouvelle ère de l'épargne retraite française

France Invest (2025) anticipe une collecte de 38,9 milliards d'euros pour le capital-investissement en 2024, en hausse de 9% sur un an. Cette dynamique favorable aux actifs non-cotés s'inscrit dans la mutation structurelle de l'épargne retraite française.

L'Observatoire de la Fintech (2024) confirme la reprise du secteur avec 1,3 milliard d'euros levés par les fintech françaises, témoignant de la vitalité de l'écosystème d'innovation. Cette effervescence bénéficie indirectement aux épargnants via l'exposition aux actifs non-cotés de leurs PER.

Les performances historiques du non-coté plaident pour cette évolution. France Invest (2025) établit que les fonds liquidés depuis 2008 affichent un TRI de 14,1% et un multiple de 1,78x, surperformant durablement les indices boursiers traditionnels.

Cette révolution de l'épargne retraite s'accompagne de défis opérationnels pour l'ensemble de la chaîne. De la sélection des fonds à la communication client, en passant par la valorisation des portefeuilles, tous les acteurs doivent adapter leurs processus à cette nouvelle donne réglementaire.


Sources :
Autorité des marchés financiers (AMF) - Première étude sur la performance des fonds d'actifs financiers non cotés destinés à des clients non-professionnels (janvier 2025)
- France Invest - Performance nette du capital-investissement français à fin 2024 (mars 2025)
- Légifrance - Loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte
- Observatoire de la Fintech - L'Année de la Fintech 2024 (décembre 2024)
Banque de France - Rapport 2025 de l'Observatoire des produits d'épargne financière (juillet 2025)