Les actions à fort potentiel en 2025 : que montrent les tendances des marchés ?

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Alors que l'année 2025 entre dans sa seconde moitié, les marchés boursiers se réorganisent autour de thématiques structurelles plutôt que conjoncturelles. Entre réajustements monétaires, nouvelles dynamiques industrielles et percées technologiques, certaines entreprises attirent l’attention des investisseurs.

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Les actions à fort potentiel en 2025 : que montrent les tendances des marchés ?

Une recomposition du secteur technologique autour de l’intelligence artificielle

La technologie continue de jouer un rôle moteur dans la dynamique des marchés financiers. Mais en 2025, le secteur ne se résume plus aux traditionnels poids lourds du numérique. L’intelligence artificielle, désormais pleinement intégrée dans les outils de productivité, les chaînes logistiques ou les systèmes médicaux, redistribue les cartes. Aux États-Unis, des sociétés comme Palantir, Nvidia et AMD demeurent surveillées de près, bien que leurs valorisations récentes aient conduit certains analystes à la prudence.

En Europe, des acteurs comme STMicroelectronics et BE Semiconductor Industries enregistrent des flux d’investissement notables, dans un contexte de relocalisation partielle de la production de puces. Selon une note d’UBS parue en juillet 2025, les entreprises développant des solutions IA intégrées — c’est-à-dire qui ne fournissent pas seulement les modèles mais les outils d’usage industriel — présentent un potentiel de croissance supérieur à la moyenne.

Cette tendance explique notamment l’attrait actuel pour des sociétés telles que Snowflake ou ServiceNow, perçues comme des bénéficiaires indirectes de la transformation numérique des grandes entreprises. En parallèle, les géants du cloud computing, comme Microsoft et Amazon, continuent d'investir massivement dans les capacités IA, tout en renforçant leur assise financière. Les valorisations de ces entreprises restent cependant très sensibles aux annonces de taux de la Réserve fédérale, dont la stratégie monétaire conditionne une grande partie des arbitrages sectoriels. Pour les investisseurs particuliers, les recommandations prudentes se concentrent désormais sur les valeurs ayant une visibilité de revenus sur plusieurs années, soutenues par des contrats pluriannuels et une exposition diversifiée aux marchés mondiaux.

Énergie et transition : la montée en puissance des acteurs intermédiaires

Le secteur de l’énergie connaît en 2025 une réorientation marquée, pour ceux qui souhaitent découvrir les actions à fort potentiel en 2025. Si les majors pétrolières comme TotalEnergies ou ExxonMobil poursuivent leurs programmes de diversification, les regards se tournent désormais vers des acteurs intermédiaires, spécialisés dans le stockage d’énergie, la distribution intelligente ou les matériaux nécessaires à la fabrication de batteries.

En France, Verkor, entreprise grenobloise soutenue par l’État, entre dans sa première phase industrielle avec une giga-usine dans les Hauts-de-France. Cotée récemment, elle attire l’attention en raison de partenariats industriels avec des constructeurs automobiles européens. Au niveau européen, le regain d’intérêt pour l’hydrogène vert se traduit aussi par des performances notables de sociétés comme ITM Power ou Nel ASA (en savoir plus), bien qu’elles demeurent très volatiles. La stratégie de l'Union européenne, renforcée par le plan REPowerEU, continue de soutenir l’investissement dans les infrastructures énergétiques locales, avec des effets d'entraînement sur le secteur boursier.

Ces tendances bénéficient aussi à des entreprises de services publics modernisées, comme Enel ou Iberdrola, qui repositionnent leur portefeuille d’actifs autour des renouvelables et du stockage. La croissance reste toutefois soumise à une forte dépendance aux aides publiques et à la stabilité réglementaire. Plusieurs analystes interrogés par Les Échos insistent sur le fait que les actions liées à la transition énergétique sont encore sensibles aux cycles politiques. Pour les investisseurs, le signal reste néanmoins clair : le marché valorise de plus en plus les entreprises capables de produire des solutions énergétiques décarbonées tout en atteignant une certaine maturité commerciale. Mais attention à suivre les actualités des marchés boursiers.

Santé, biotech et vieillissement de la population : des tendances durables

Le vieillissement démographique des pays développés et l’accélération de la recherche médicale, notamment en génétique, influencent durablement le secteur de la santé. En 2025, plusieurs entreprises biopharmaceutiques et medtech affichent des performances solides, portées par l’essor de la médecine personnalisée. Des groupes comme Vertex Pharmaceuticals, Eli Lilly ou CRISPR Therapeutics tirent parti des dernières avancées en édition génomique et en traitement des maladies rares. En Europe, les résultats récents de BioNTech et de Genmab indiquent que l’après-Covid n’a pas freiné l’innovation.

Leurs pipelines restent soutenus par des collaborations avec des groupes pharmaceutiques établis, réduisant leur exposition au risque. À Paris, des sociétés plus petites, comme Innate Pharma ou Abivax, sont suivies de près, bien que leur capitalisation reste modeste. Leur évolution boursière demeure volatile, mais leur potentiel repose sur l’atteinte de jalons cliniques prévus pour le second semestre. Le secteur est également stimulé par l’intégration de l’IA dans les processus de recherche, notamment via le criblage moléculaire et la modélisation de traitements.

Des plateformes comme Recursion ou Exscientia proposent des modèles prédictifs qui réduisent la durée des essais cliniques. Ce couplage entre innovation technologique et santé alimente des perspectives à moyen terme, même si les risques réglementaires restent élevés. La prudence reste donc de mise, notamment pour les valeurs de biotechnologie encore non rentables. Mais pour les investisseurs à l’horizon long, les signaux structurels demeurent solides. La combinaison entre vieillissement de la population, innovation médicale et intelligence artificielle crée un socle d'opportunités que les marchés semblent déjà anticiper.