Action Oracle Corporation : recul de 3,75 % dans la volatilité du secteur de l'intelligence artificielle

(Ideal-investisseur.fr) - Oracle a enregistré un volume d'échanges de près de 19,8 millions de titres, représentant 0,69 % de sa capitalisation boursière. Cette intensité de négociation révèle l'intérêt du marché pour le titre, sans constituer un volume exceptionnel. Sur une base annuelle, l'action affiche une performance nettement supérieure à celle de son indice de référence : elle a progressé de 46,34 % depuis novembre 2024, quand le S&P 500 a progressé de 18,33 % sur la même période. Cet écart souligne la surperformance initiale d'Oracle, portée par les attentes relatives aux investissements en infrastructure d'intelligence artificielle. À l'inverse, sur les sept derniers jours, le titre accuse un recul de 11,63 %, traduisant un revirement d'humeur parmi les investisseurs. Cette divergence entre la performance long terme et la dégradation récente pointe les tensions qui traverse actuellement le compartiment technologique.

La baisse d'Oracle du 4 novembre intervient dans un contexte marqué par la publication des résultats d'AMD, un fournisseur clé d'équipements pour les centres de données. Bien que le groupe de semi-conducteurs ait dépassé les attentes de Wall Street avec un chiffre d'affaires de 9,25 milliards de dollars au troisième trimestre, ses prévisions pour le quatrième trimestre ont déçu. AMD anticipe des revenus d'environ 9,6 milliards de dollars, un chiffre supérieur aux prévisions consensuelles mais inférieur aux espoirs les plus optimistes qui tablaient sur près de 10 milliards. Cette prudence du discours a jeté le doute sur le rythme de déploiement des infrastructures d'intelligence artificielle, affectant l'ensemble du secteur. Or, Oracle occupe une position centrale dans cet écosystème : l'entreprise a noué un partenariat stratégique avec OpenAI dans le cadre d'un accord majeur pour l'infrastructure IA. Le titre répercute les inquiétudes du marché quant à l'accélération réelle des revenus liés à ces projets d'infrastructure, après une année 2025 marquée par des valorisations gonflées par l'enthousiasme autour de l'IA. Le secteur technologique dans son ensemble absorbe ces doutes, expliquant pourquoi le S&P 500 ne montre qu'une faible hausse tandis que ses constituants majeurs subissent des pressions de vente ciblées.