L'action BE Semiconductor plonge de 7,3 % à mi-journée sur Euronext

(Ideal-investisseur.fr) - Ce mouvement baissier accentue la correction hebdomadaire du groupe basé à Duiven. Sur sept jours, BE Semiconductor abandonne près de 10 %, effaçant une partie du rebond observé sur trois mois (+2,99 %). À l'échelle annuelle, la valeur reste en territoire positif avec un gain de 12,61 %, mais sous-performe largement le CAC 40 qui affiche 10,59 % de hausse sur la même période.
Le titre navigue désormais bien en dessous de sa moyenne mobile à 50 jours, positionnée à 135,43 euros, signe d'une dynamique de court terme affaiblie. La résistance majeure se situe à 148 euros, tandis que le support identifié à 127,15 euros vient d'être enfoncé. L'absence de catalyseur immédiat dans l'actualité récente de l'entreprise interroge sur les raisons de cette accélération vendeuse en milieu de semaine.

Sur le plan technique, plusieurs indicateurs confirment la pression vendeuse. Le RSI (Relative Strength Index) a chuté à 21, un niveau nettement en zone de survente qui suggère un marché survendu à très court terme. Ce signal traduit l'épuisement des acheteurs et peut, historiquement, précéder un rebond technique si aucun élément fondamental négatif n'alimente les ventes. Parallèlement, le MACD (Moving Average Convergence Divergence) reste négatif, avec une ligne MACD à -3,04 et un histogramme à -1,48, témoignant d'une divergence baissière persistante depuis plusieurs séances.
L'écart entre les moyennes mobiles à 50 et 200 jours s'est réduit ces dernières semaines, avec une MM200 à 127,95 euros désormais à proximité du cours actuel. Un passage sous ce seuil technique majeur constituerait un signal baissier de moyen terme pour les opérateurs suivant cette méthodologie.

BE Semiconductor évolue dans un environnement sectoriel contrasté. Le secteur des équipements pour semi-conducteurs a bénéficié en 2024 et début 2025 de l'essor de l'intelligence artificielle et des technologies avancées d'assemblage comme le hybrid bonding, segment sur lequel BESI a multiplié ses investissements en R&D. Toutefois, les marchés traditionnels d'assemblage demeurent atones, notamment dans l'automobile et le mobile, ce qui pèse sur la visibilité à court terme du groupe.
La volatilité sur un mois atteint 6,70 %, un niveau élevé pour une capitalisation de cette taille, reflétant la nervosité des investisseurs. Le flux monétaire Chaikin (CMF) négatif à -0,25 confirme une sortie de capitaux, tandis que le Beta négatif à -0,32 indique une décorrélation inhabituelle avec le marché. Dans ce contexte, les opérateurs surveilleront de près la tenue du support des 120 euros et toute communication officielle susceptible de clarifier les perspectives à court terme.