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Dernière mise à jour : 06/10/2025 - 17h05
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Alerte : le CAC 40 plonge de plus de 2% après la démission surprise de Sébastien Lecornu

La Bourse de Paris a ouvert la semaine sur une note particulièrement sombre ce lundi 6 octobre, l'indice CAC 40 accusant une chute de 2,04% à 10h19, emporté par la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu annoncée dans la matinée. Cette nouvelle crise politique, survenue quelques heures seulement après la présentation de son gouvernement dimanche soir, a provoqué un mouvement de défiance généralisé sur les marchés français, les investisseurs sanctionnant l'instabilité politique chronique qui frappe l'Hexagone depuis les élections législatives de l'été dernier.

Alerte : le CAC 40 plonge de plus de 2% après la démission surprise de Sébastien Lecornu
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 06-10-2025 08:21 | Publié le 06-10-2025 10:19

Stellantis tire son épingle du jeu grâce à ses ventes américaines

Dans ce marasme généralisé, seules deux valeurs parviennent (pour l'instant) à maintenir la tête hors de l'eau. Stellantis affiche la meilleure performance du jour avec un gain de 1,1% à 9,105 euros, profitant de l'annonce de résultats commerciaux solides aux États-Unis au troisième trimestre 2025. Le constructeur automobile a en effet enregistré une hausse de 6% de ses ventes américaines, atteignant 324 825 véhicules, marquant ainsi un tournant après plusieurs trimestres difficiles. Cette performance, notamment portée par les marques Jeep, Ram et Chrysler, a redonné confiance aux investisseurs quant à la capacité du groupe à redresser sa trajectoire sous la houlette de son nouveau PDG Antonio Filosa.

L'action bénéficie également du retour du moteur HEMI V8 sur le Ram 1500, dont les premiers exemplaires se sont écoulés en moyenne en cinq jours dans les concessions, témoignant d'une demande particulièrement soutenue. Euronext, l'opérateur boursier, limite quant à lui les dégâts avec une progression symbolique de 0,16% à 124,5 euros, confirmant sa résilience relative aux turbulences politiques françaises.

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Les banques françaises dans la tourmente politique

Les établissements bancaires français payent le prix fort de cette nouvelle crise politique, Société Générale s'effondrant de 6,66% à 52,94 euros, constituant la plus lourde chute du CAC 40. BNP Paribas et Crédit Agricole ne sont pas épargnés, perdant respectivement 5,23% à 73,92 euros et 5,03% à 16,065 euros. Cette dégringolade s'explique par la sensibilité particulière du secteur bancaire aux incertitudes politiques et budgétaires, les investisseurs craignant les conséquences de l'instabilité gouvernementale sur les finances publiques françaises. Le spread entre les obligations françaises et allemandes s'est d'ailleurs tendu à 85 points de base, marquant une hausse de 5% et témoignant de la nervosité des marchés obligataires.

Cette situation rappelle les épisodes de tension survenus lors des précédentes crises politiques, les banques françaises étant traditionnellement les premières victimes des mouvements de défiance envers la signature souveraine. L'incertitude sur l'adoption du budget 2026 et la capacité du prochain gouvernement à mener les réformes nécessaires pèsent lourdement sur le secteur financier, déjà fragilisé par un environnement de taux en mutation.


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Une correction généralisée touche l'ensemble des secteurs

Au-delà du secteur bancaire, c'est l'ensemble de la cote parisienne qui subit les contrecoups de cette nouvelle instabilité politique. Les valeurs industrielles et technologiques ne sont pas épargnées, Thales chutant de 4,65% à 258,4 euros, tandis que les services aux collectivités souffrent également avec Veolia en recul de 4,53% à 27,84 euros et Engie perdant 3,9% à 17,985 euros. Le secteur du luxe, pourtant habituellement résilient, n'échappe pas à la correction avec LVMH en baisse de 2,06% à 541,7 euros, Kering cédant 2,74% à 289,7 euros et Hermès abandonnant 1,48% à 2 129 euros.

Cette synchronisation des baisses témoigne d'un mouvement de défiance généralisé, les investisseurs privilégiant une stratégie de réduction des risques face à l'incertitude politique. Les valeurs de croissance technologique comme Dassault Systèmes (-2,12%) et Capgemini (-2,53%) subissent également la pression vendeuse, dans un contexte où la visibilité économique et fiscale s'amenuise considérablement. Cette séance illustre parfaitement la vulnérabilité des marchés français aux soubresauts politiques, confirmant que l'instabilité gouvernementale demeure l'un des principaux facteurs de risque pour les investisseurs.