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A mi-séance ce jeudi 21 août, la Bourse de Paris affiche un profil hésitant, reflet de l'attentisme des investisseurs à la veille du symposium monétaire de Jackson Hole. Le CAC 40 navigue autour de l'équilibre dans des volumes modestes, les opérateurs préférant temporiser avant le discours très attendu de Jerome Powell vendredi. Les indices PMI de la zone euro, publiés dans la matinée et en légère amélioration, n'ont pas suffi à impulser une dynamique franche aux marchés européens. Cette prudence se traduit par une dispersion marquée des performances sectorielles, avec une nette dichotomie entre les valeurs technologiques et de défense d'un côté, et le secteur du luxe de l'autre.
Dans ce contexte d'attentisme généralisé, les valeurs technologiques et de défense se distinguent par leurs performances positives. Thales caracole en tête du CAC 40 avec un gain de 1,31% à 232,4 euros, profitant vraisemblablement de l'annonce récente d'un nouveau contrat avec Airbus Defence & Space pour équiper l'avion de transport militaire A400M d'un système de communications par satellite. STMicroelectronics suit avec une progression de 1,08% à 22,375 euros, confirmant l'appétit des investisseurs pour les semi-conducteurs européens. Safran complète ce trio de tête avec une hausse de 0,8% à 291,5 euros, la compagnie ayant récemment été sélectionnée par Airbus Helicopters pour motoriser son nouvel hélicoptère H140. Airbus lui-même progresse de 0,65% à 180,3 euros, bénéficiant de cette dynamique favorable au secteur aéronautique et défense. Cette surperformance illustre la résilience de ces secteurs dans un environnement géopolitique tendu, les contrats de défense offrant une visibilité à long terme particulièrement appréciée en période d'incertitude, même si les perspectives de paix en Urkaine avaient provoqué, il y a quelque jour, une pause.
À l’opposé, les géants français du luxe subissent une correction notable qui pèse sur l'indice parisien. LVMH dévisse de 1,72% à 485,05 euros, tandis que Kering recule de 1,67% à 217,95 euros et L'Oréal de 1,48% à 400,7 euros. Cette synchronisation baissière reflète les préoccupations persistantes concernant la demande chinoise, marché crucial pour ces groupes. Hermès, pourtant réputé plus résilient, n'échappe pas à cette morosité avec un repli de 1,05% à 2081 euros. EssilorLuxottica, autre acteur du luxe, cède également 1,52% à 271,3 euros. Cette faiblesse du secteur s'inscrit dans un contexte plus large d'inquiétudes sur la consommation chinoise, où les récents indicateurs économiques peinent à rassurer sur la vigueur de la reprise post-Covid. Les analystes soulignent que malgré les efforts des autorités chinoises pour stimuler la consommation intérieure, les consommateurs locaux restent prudents, préférant épargner plutôt que de se tourner vers les produits de luxe occidental. Cette tendance pèse sur les perspectives de croissance de ces groupes, traditionnellement dopés par l'appétit insatiable de la clientèle chinoise pour les marques françaises.
Le secteur bancaire, pourtant performant depuis le début d'année, marque le pas à mi-séance. BNP Paribas recule de 1,2% à 82,31 euros, Crédit Agricole de 1,35% à 16,87 euros, tandis que Société Générale limite la casse avec un repli de seulement 0,49% à 57,7 euros. ArcelorMittal ferme la marche du CAC 40 avec une chute de 1,88% à 28,71 euros, malgré l'annonce récente de son intention d'investir 1,2 milliard d'euros dans un four électrique à Dunkerque. Les valeurs industrielles traditionnelles comme Air Liquide (-0,7%), Saint-Gobain (-0,59%) ou encore Michelin (-0,67%) évoluent également dans le rouge, reflétant les interrogations sur la croissance économique européenne. Cette morosité industrielle contraste avec la résilience des services, Publicis se contentant d'un recul de 0,8% malgré un environnement publicitaire difficile.
