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La séance du 31 juillet 2025 a été marquée par une forte dispersion des performances au sein du CAC 40, avec des écarts de près de 17 points entre les meilleures et les pires performances. Les publications de résultats semestriels ont dicté le tempo de cette journée, récompensant les groupes ayant dépassé les attentes tout en sanctionnant sévèrement ceux ayant déçu. Société Générale s'est imposée comme le grand gagnant de la séance avec un bond spectaculaire, tandis qu'Accor a essuyé la plus lourde chute de l'indice parisien.
Société Générale a dominé les échanges avec une progression remarquable de 6,88% à 55,96 euros, propulsée par des résultats semestriels largement supérieurs aux attentes. La banque a dévoilé un résultat net part du groupe de 3,1 milliards d'euros au premier semestre, en hausse spectaculaire de 71% par rapport à la même période de 2024. Cette performance exceptionnelle s'accompagne d'un relèvement des objectifs financiers pour 2025 et de l'annonce d'un premier rachat d'actions de 1 milliard d'euros, témoignant de la solidité de sa position financière. Le coefficient d'exploitation s'est amélioré à 64,4%, bien en deçà de la cible initiale de 66%, tandis que la rentabilité des capitaux propres tangibles (ROTE) a atteint 10,3%, dépassant l'objectif annuel de 8%. BNP Paribas a également profité de ce climat favorable aux bancaires, gagnant 1,25% à 80,06 euros après avoir publié des résultats trimestriels solides avec une croissance des revenus de 2,5% et l'annonce d'un dividende intérimaire de 2,59 euros par action. Cette dynamique positive du secteur bancaire français illustre la capacité de ces établissements à naviguer efficacement dans un environnement de taux favorable tout en maintenant une gestion rigoureuse de leurs coûts et de leurs risques.
Safran s'est distingué avec un gain de 3,1% à 289,5 euros, soutenu par la publication de ses résultats semestriels. Eurofins Scientific a progressé de 1,88% à 67,32 euros, quelques jours après avoir dévoilé un chiffre d'affaires record de 3,612 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 5,7%, porté par une demande résiliente sur la plupart de ses marchés malgré les incertitudes géopolitiques. Le spécialiste des laboratoires d'analyses a confirmé ses objectifs pour 2025 et son horizon 2027, rassurant les investisseurs sur sa trajectoire de croissance. Legrand a également brillé avec une hausse de 1,8% à 129,95 euros, fort de résultats semestriels remarquables affichant une croissance organique de 15% et un relèvement de ses objectifs annuels. Le spécialiste des infrastructures électriques et numériques bénéficie notamment de la forte demande liée aux centres de données, qui représentent désormais 24% de ses ventes au premier semestre.
À l'opposé du spectre, Accor a accusé la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 9,6% à 44,66 euros. Malgré une dynamique positive dans le luxe et le lifestyle, les effets de change négatifs et les difficultés en Europe ont pesé sur la performance globale, déclenchant des prises de bénéfices massives de la part des investisseurs. Sanofi a également lourdement chuté de 7,81% à 78,84 euros, poursuivant sa tendance baissière amorcée depuis plusieurs semaines. Le géant pharmaceutique continue de souffrir de l'expiration de certains brevets et des interrogations des investisseurs sur sa capacité à renouveler son portefeuille de produits, malgré le succès continu de Dupixent. Bouygues a complété ce trio des plus fortes baisses avec un recul de 7,26% à 36,15 euros, l'action ayant été sanctionnée après la publication de résultats semestriels montrant un recul du bénéfice net de 7% sur un an, témoignant des défis persistants du groupe dans ses différents métiers de la construction et des télécommunications.