CAC 40 :
7 744,41 pts
-0.69%


Dernière mise à jour : 22/07/2025 - 17h35
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CAC 40 : une matinée contrastée sous tension tarifaire

À mi-journée ce 22 juillet 2025, le CAC 40 évolue en territoire négatif (-0,47% à 7 761,77 points) dans un contexte de nervosité pré-gestion des résultats trimestriels et de tensions commerciales transatlantiques. Les investisseurs guettent avec appréhension l'échéance du 1er août, date butoir des négociations entre l'Union européenne et les États-Unis, Donald Trump menaçant d'imposer des droits de douane allant jusqu'à 30%. Cette atmosphère trouble dessine un paysage boursier français en demi-teinte, où quelques valeurs énergétiques et de consommation résistent tandis que la tech et l'industrie lourde ploient sous la pression.

CAC 40 : une matinée contrastée sous tension tarifaire
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 22-07-2025 12:59 | Publié le 22-07-2025 12:30

Les rares havres de stabilité : énergie et services aux entreprises

ENGIE émerge comme le phare du CAC 40 avec une progression de 1,25%, porté par une analyse technique favorable et des perspectives de valorisation réévaluées. Les analystes anticipent un potentiel d'appréciation à 21,5, soulignant des multiples attractifs (PER à 10,81 pour 2025) et des révisions à la hausse des objectifs de cours. Cette dynamique survient malgré un endettement structurel qui pèse sur ses marges de manœuvre.

Dans son sillage, Veolia Environnement (+0,65%) et Edenred (+0,77%) affichent une résilience notable, ce dernier bénéficiant peut-être des annonces récentes de rachats d'actions pour 250 millions d'euros jusqu'en 2027. Le secteur des services démontre ainsi sa capacité à absorber les chocs, Accor (+0,6%) et Carrefour (+0,23%) complétant ce front défensif.

Orange (+0,84%) tire quant à elle parti de son statut de valeur-refuge. Ces performances, bien que modestes, témoignent d'un repositionnement des portefeuilles vers des actifs perçus comme moins vulnérables aux turbulences géopolitiques.

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Tech et industrie : les secteurs sacrifiés sur l'autel des incertitudes

À l'inverse, le recul des valeurs technologiques et industrielles alourdit significativement l'indice parisien. STMicroelectronics chute de 2,53%, subissant un effet de contagion sectorielle après les récentes mises en garde sur la survalorisation des actifs tech.

Dans l'orbite des semi-conducteurs, Capgemini dévisse de 1,65%, prolongeant sa correction après l'enthousiasme suscité par l'acquisition de WNS début juillet. L'industrie lourde paie également son tribut, avec Schneider Electric (-1,44%) et Saint-Gobain (-1,52%) en première ligne. Airbus (-1,4%) semble quant à lui pâtir de la remontée des craintes tarifaires, sa sensibilité aux échanges transatlantiques le rendant vulnérable aux annonces de l'administration Trump. ArcelorMittal (-1,2%) et Stellantis (-1,21%) ferment la marche de ce peloton en difficulté, illustrant la défiance envers les cycliques dans un environnement économique incertain. Cette saignée sectorielle reflète une aversion accrue au risque à l'approche de la publication des résultats semestriels.


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Contexte macroéconomique : la tempête parfaite

La Bourse de Paris évolue en terrain miné, tiraillée entre trois fronts orageux. D'abord, l'épée de Damoclès des droits de douane américains sur l'UE, dont le spectre a resurgi avec les menaces de Trump visant spécifiquement l'automobile et l'aéronautique. Ensuite, la période de silence de la BCE avant sa réunion du 25 juillet crée un vide anxiogène, même si un statu quo monétaire est largement anticipé.

Enfin, le démarrage en trombe de la saison des résultats alimente les craintes de déceptions, particulièrement pour les exportateurs exposés au dollar. L'euro fort passé de 1,08 à 1,18 dollar entre avril et juin pourrait en effet éroder la compétitivité des groupes tricolores. Ces facteurs conjugués expliquent la frilosité des volumes échangés et la volatilité accrue des cours. Les gestionnaires de portefeuille adoptent une posture défensive, privilégiant les valeurs à fort rendement (dividendes) et les secteurs peu sensibles aux aléas conjoncturels. Dans ce paysage en demi-teinte, la résilience des titres comme Engie ou Edenred offre toutefois des poches d'oxygène aux investisseurs, rappelant que les opportunités persistent même dans les marchés tourmentés.



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