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Les indices boursiers américains ont clôturé en hausse jeudi, avec le S&P 500 et le Nasdaq qui ont établi de nouveaux records. Cette performance a été largement soutenue par un bond spectaculaire des valeurs aériennes après des résultats solides de Delta Air Lines. Dans le même temps, certaines valeurs technologiques ont subi des pressions, reflétant des rotations sectorielles.
Le secteur aérien a été le fer de lance de la séance, affichant des performances historiques. United Airlines Holdings a mené la danse avec une progression de 14,33%, suivie de près par Delta Air Lines (+11,99%) et Southwest Airlines (+8,14%). Ce rallye s'explique par la publication des résultats du deuxième trimestre de Delta, qui a non seulement dépassé les attentes mais aussi rétabli ses prévisions annuelles, suscitant un vent d'optimisme sur l'ensemble du secteur. Les investisseurs ont salué la confiance retrouvée de la compagnie dans sa capacité à générer des flux de trésorerie robustes malgré un environnement économique encore marqué par les incertitudes tarifaires. D'autres valeurs ont surfé sur cette dynamique : Caesars Entertainment (+6,49%) et Norwegian Cruise Line Holdings (+5,42%) ont bénéficié de cet engouement pour les titres liés au voyage et aux loisirs. Même Estée Lauder (+6,34%) a profité de ce mouvement, signe d'un élargissement de la hausse au-delà des purs transporteurs. Cette journée confirme la résilience de la consommation dans les services expérientiels, un thème porteur depuis le début de l'été.
À l'inverse, le secteur technologique a montré des signes de faiblesse, avec des baisses marquées parmi les valeurs phares. Atlassian a subi la plus forte correction (-9,43%), poursuivant une tendance de volatilité observée depuis sa récente annonce d'une baisse de 46,2% de son volume de transactions fin juin. Autodesk (-6,89%) et Fortinet (-6,92%) ont également trébuché, reflétant des prises de bénéfices après des rallyes importants. La cybersécurité n'a pas été épargnée, comme en témoignent les reculs de CrowdStrike (-5,14%) et Palo Alto Networks (-6,79%). Ces mouvements interviennent dans un contexte de légère consolidation du Nasdaq, qui a malgré tout atteint un nouveau record, porté par d'autres acteurs comme Tesla (+4,73%). Les investisseurs semblent opérer une sélection plus exigeante au sein de la tech, privilégiant les entreprises affichant une visibilité accrue sur leurs bénéfices. Workday (-4,53%) et ServiceNow (-4,50%) illustrent cette tendance, peinant à convaincre sur leur valorisation dans un environnement de taux encore incertain.
Les indices majeurs ont affiché une résilience remarquable. Le Dow Jones a progressé de 0,43%, frôlant son plus haut historique, tandis que le S&P 500 gagnait 0,27%. Cette dynamique s'est construite malgré les annonces de nouvelles tarifications douanières par l'administration Trump, notamment un droit de 50% sur les importations de cuivre et de produits brésiliens à partir du 1er août. Le marché semble pour l'instant considérer ces mesures comme gérables, se focalisant plutôt sur les indicateurs économiques solides comme les dernières données sur les créations d'emplois. D'autres valeurs ont tiré leur épingle du jeu : Tesla a grimpé de 4,73% après l'annonce de sa prochaine assemblée générale, tandis qu'Advanced Micro Devices (+4,15%) et Valero Energy (+3,85%) ont profité de l'engouement pour l'énergie et les semi-conducteurs. À l'opposé, Netflix (-2,93%) a continué de corriger, rappelant que les valorisations élevées restent sous surveillance. Cette séance confirme la capacité des marchés à absorber les chocs politiques tout en maintenant une trajectoire haussière, portée par la diversification des moteurs de croissance.