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La séance du lundi 25 août à la Bourse de Paris révèle un marché contrasté, dominé par l'envolée spectaculaire de JDE Peet's qui bondit de plus de 17% suite à l'annonce d'une offre publique d'achat de Keurig Dr Pepper. Cette opération de 15,7 milliards d'euros éclipse les autres mouvements du marché, où les valeurs technologiques et biotechnologiques tirent leur épingle du jeu avec des progressions significatives. Abionyx Pharma gagne 12,14%, Median Technologies progresse de 7,95%, tandis qu'Atos rebondit de 6,82%. Cette dynamique positive contraste avec la chute vertigineuse de Valneva qui plonge de plus de 23% et les replis généralisés des grandes capitalisations du CAC 40, illustrant un marché à deux vitesses où les opérations de croissance externe et les spécialités de niche résistent mieux aux incertitudes macroéconomiques.
La vedette incontestée de cette séance est JDE Peet's, dont l'action s'envole de 17,26% à 31,12 euros, se rapprochant du prix d'offre fixé à 31,85 euros par action. Cette progression spectaculaire fait suite à l'annonce officielle ce matin de l'offre publique d'achat amicale de Keurig Dr Pepper sur l'ensemble du capital du groupe néerlandais de café et thé. L'opération, valorisée à 15,7 milliards d'euros, représente une prime substantielle de 33% par rapport au cours moyen pondéré sur 90 jours. Cette acquisition s'inscrit dans une stratégie ambitieuse du géant américain des boissons qui projette de scinder ensuite l'entité combinée en deux sociétés distinctes : une dédiée aux boissons rafraîchissantes et l'autre spécialisée dans le café. JAB Holdings, actionnaire de référence détenant 69% des droits de vote, a déjà donné son accord, facilitant grandement la réussite de l'opération. Le marché salue cette transaction qui doit permettre de créer un champion mondial du café combinant l'expertise technologique de Keurig en machines à dosettes avec le portefeuille de marques premium de JDE Peet's incluant L'OR, Peet's Coffee et Jacobs. La finalisation de l'opération est attendue au premier semestre 2026, sous réserve des approbations réglementaires habituelles.
Le secteur des biotechnologies fait preuve d'une résistance remarquable avec deux progressions notables. Abionyx Pharma s'adjuge 12,14% à 2,355 euros, confirmant la dynamique positive observée ces dernières semaines sur cette valeur spécialisée dans les thérapies rénales et ophtalmologiques. Avec une capitalisation de 64 millions d'euros, la société demeure dans la catégorie des small caps volatiles mais bénéficie visiblement de l'appétit des investisseurs pour les dossiers biotech à potentiel. Median Technologies, de son côté, progresse de 7,95% à 2,785 euros, prolongeant le rebond initié après sa levée de fonds réalisée en juillet. La société spécialisée dans l'imagerie médicale par intelligence artificielle avait alors levé environ 22 millions d'euros pour accélérer la commercialisation de sa solution eyonis LCS de dépistage du cancer du poumon aux États-Unis. Cette opération s'était accompagnée d'un accord de financement avec la Banque européenne d'investissement portant sur 37,5 millions d'euros supplémentaires. Ces progressions interviennent dans un contexte où le secteur des technologies médicales retrouve progressivement les faveurs des investisseurs, attirés par les perspectives offertes par l'intelligence artificielle appliquée à la santé et les besoins croissants en solutions de diagnostic précoce.
À l'opposé du spectre, Valneva subit une correction brutale de 23,29% à 3,87 euros après l'annonce ce matin de la suspension immédiate par la FDA américaine de la licence de commercialisation de son vaccin contre le chikungunya Ixchiq. Cette décision drastique de l'autorité sanitaire américaine intervient suite à quatre rapports d'effets indésirables graves compatibles avec la maladie elle-même. La société pharmaceutique française, qui avait fait de ce vaccin l'un de ses principaux espoirs commerciaux, doit immédiatement cesser toute expédition et vente du produit sur le territoire américain. Si les ventes d'Ixchiq ne représentaient que 7,5 millions d'euros au premier semestre, soit 8% du chiffre d'affaires produits, cette suspension constitue un revers majeur pour Valneva qui évalue actuellement l'impact d'un éventuel retrait définitif. Le marché sanctionne sévèrement cette nouvelle, d'autant que le vaccin avait également reçu une autorisation en Europe. Cette chute illustre les risques inhérents au secteur pharmaceutique où les décisions réglementaires peuvent brutalement remettre en cause des années de développement et d'investissement. La société maintient néanmoins ses perspectives financières, estimant que cet événement n'altère pas fondamentalement sa trajectoire globale.
