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La Bourse de Paris a connu une séance hétérogène ce 24 juillet 2025, avec des écarts significatifs entre les valeurs vedettes du CAC 40. Tandis qu'Eurofins Scientific et le segment bancaire tiraient l'indice vers le haut, les titres technologiques subissaient une correction sévère, notamment STMicroelectronics. Les investisseurs ont réagi aux dernières publications de résultats et aux annonces stratégiques des entreprises, dessinant une trajectoire en dents de scie pour l'indice phare.
Eurofins Scientific a caracolé en tête des performances avec une progression de 4,01%, porté par la confirmation de ses objectifs financiers 2025-2027. Dans le sillage, le secteur bancaire affichait une santé robuste : Crédit Agricole (+2,11%) et Société Générale (+1,75%) confirmaient leur dynamique, cette dernière bénéficiant probablement de l'accord de cession de sa filiale camerounaise à l'État local. Une opération stratégique qui renforcerait son ratio de fonds propres CET1 de 6 points de base selon les premières estimations. Pernod Ricard (+2,1%) complétait ce trio de tête, l'annonce de la cession de sa division Imperial Blue en Inde ayant été perçue comme un recentrage judicieux sur les marques premium. Schneider Electric (+1,48%) maintenait son élan grâce à ses innovations dans la décarbonation, notamment le lancement récent de Zeigo Hub, plateforme dédiée à la neutralité carbone des chaînes d'approvisionnement.
À l'autre extrémité du classement, STMicroelectronics dévissait de 16,62% dans la foulée de la publication de ses résultats trimestriels, traduisant une déception des marchés malgré des précisions attendues sur son activité semi-conductrice. La déception découle d’une baisse de 14,4% du chiffre d’affaires et d’une absence de prévisions pour l’exercice entier, ainsi qu’une marge brut en fort recul. Dassault Systèmes (-8,38%) subissait un contrecoup de l'annonce d'inquiétudes sur les flux de trésorerie, tandis que le secteur automobile montrait des signes d'essoufflement : Stellantis reculait de 3,64% après l'annonce d'une perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre, affecté par le repli des ventes en Europe et aux États-Unis. L'énergie marquait également le pas avec TotalEnergies (-3,28%) dont les résultats solides (6,6 milliards de cash flow) n'ont pas suffi à rassurer sur l'exposition au contexte baissier des cours pétroliers. Enfin, le luxe présentait un bilan mitigé : LVMH cédait 2,24% malgré des résultats semestriels résilients (39,8 milliards de chiffre d'affaires), les investisseurs restant sensibles aux incertitudes géopolitiques pesant sur la consommation haut de gamme.
Les écarts de performance observés ce jour illustrent la sensibilité accrue des marchés aux publications trimestrielles et aux repositionnements stratégiques. La forte volatilité de STMicroelectronics et Dassault Systèmes reflète les anticipations exigeantes du secteur technologique, où chaque annonce opérationnelle est scrutée à la loupe. À l'inverse, la constance du secteur bancaire démontre la confiance dans les restructurations d'actifs et la gestion des ratios de solvabilité. Les énergies renouvelables restent un point d'ancrage, comme en témoigne la résilience relative de Schneider Electric. Pour les prochaines séances, l'attention se portera sur la capacité des valeurs technologiques à corriger leur trajectoire après ces ajustements brutaux, tandis que les résultats détaillés de TotalEnergies et les éventuelles précisions de Stellantis sur son plan de relance pourraient dessiner de nouvelles dynamiques sectorielles.