Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Les marchés américains ont affiché une performance mitigée mardi, avec des indices majeurs en léger repli (-0,37% pour le Dow Jones, -0,28% pour le S&P 500) masquant des mouvements sectoriels contrastés. Si les valeurs chinoises ont dominé le palmarès des hausses, menées par un Alibaba en forte progression (+8,19%), les secteurs des matières premières et du capital-investissement ont essuyé de lourdes pertes, illustrant la sélectivité des investisseurs dans un contexte d'incertitude économique.
L'action Alibaba s'est imposé comme la star de la séance avec un bond spectaculaire de 8,19% à 176,44 dollars, porté par l'enthousiasme persistant autour de ses résultats trimestriels et de ses ambitions dans l'intelligence artificielle. Le géant du e-commerce chinois bénéficie de la confiance renouvelée des analystes qui voient dans ses investissements cloud et ses puces IA personnalisées une stratégie payante pour contourner les restrictions américaines sur les semiconducteurs. Cette dynamique positive s'est propagée à l'ensemble de l'écosystème technologique chinois coté aux États-Unis. L'action Baidu a ainsi progressé de 5,85% à 132,92 dollars, tandis que JD.com gagnait 5,74% à 34,83 dollars. Cette performance collective reflète un regain d'optimisme des investisseurs américains envers les valeurs chinoises, après des mois de prudence liée aux tensions géopolitiques. Le secteur technologique chinois profite également de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale, qui a récemment abaissé ses taux directeurs de 0,25 point de base, rendant les actifs risqués plus attrayants. Les volumes d'échanges particulièrement élevés sur ces titres témoignent d'un véritable mouvement de repositionnement des portefeuilles institutionnels vers ces géants asiatiques.
Du côté américain, l'action Intel a brillé avec une progression de 6,41% à 31,22 dollars, soutenu par l'annonce historique d'un accord avec l'administration Trump prévoyant un investissement gouvernemental de 8,9 milliards de dollars sous forme de prise de participation. Cette injection de capitaux publics, financée par les fonds restants du programme CHIPS Act et du programme Secure Enclave, vise à renforcer la capacité de production de semiconducteurs sur le sol américain. L'accord, qui donne au gouvernement une participation de 9,9% dans Intel, est perçu par les investisseurs comme une validation de la stratégie du groupe et un gage de stabilité financière. L'action Tesla a également participé à cette dynamique positive avec un gain de 3,98% à 442,79 dollars, prolongeant sa récente série de performances après l'achat d'un milliard de dollars d'actions par Elon Musk lui-même. Le constructeur automobile électrique bénéficie de la confiance retrouvée des analystes, notamment Baird qui a relevé son objectif de cours à 548 dollars, et de signaux encourageants en provenance de Chine où les immatriculations progressent. Marvell Technology a complété ce tableau positif avec un bond de 7,33% à 80,09 dollars, profitant de l'optimisme ambiant sur les semiconducteurs spécialisés dans l'infrastructure de données.
À l'opposé, l'action Freeport-McMoRan a subi la plus lourde chute du jour avec un plongeon de 16,95% à 37,67 dollars, conséquence directe de la déclaration de force majeure sur les approvisionnements de sa mine de Grasberg en Indonésie. Cet incident, survenu après un accident mortel le 8 septembre ayant tué deux ouvriers et provoqué un coulé de boue de 800 000 tonnes métriques, illustre la vulnérabilité du secteur minier aux disruptions opérationnelles. Cette mine représentant 3,2% de la production mondiale de cuivre et 30% de la production cuivrière du groupe, l'impact financier s'annonce considérable. Le secteur du capital-investissement a également souffert avec KKR qui a chuté de 6,32% à 137,94 dollars et Apollo Global Management en recul de 5,34% à 137,16 dollars, reflétant les préoccupations sur le ralentissement des levées de fonds dans ce secteur. L'action Electronic Arts a de son côté déçu avec une baisse de 3,86% à 167,35 dollars. Ces mouvements sectoriels contrastés soulignent la sélectivité des investisseurs dans un contexte où la politique monétaire accommodante ne suffit plus à porter uniformément tous les actifs risqués.