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La Bourse de Paris a connu une séance vibrante ce mercredi 23 juillet, marquée par un net optimisme dans plusieurs secteurs clés. Le marché a été particulièrement enthousiasmé par les performances impressionnantes de Stellantis, dont l'action a bondi de près de 9%, menant une dynamique positive qui a touché près de 80% des valeurs de l'indice phare. Cette effervescence contraste avec des reculs ciblés dans les technologies et la défense, où STMicroelectronics et Thales ont essuyé les plus fortes baisses. Les investisseurs semblent avoir pris position avant le 'Super Thursday' tant redouté, demain jeudi, où les décisions de la BCE et une avalanche de résultats trimestriels viendront sculpter la fin de semaine.
Le secteur automobile a volé la vedette avec la spectaculaire progression de Stellantis, qui a enregistré une hausse de 8,92% pour clôturer à 8 592 euros. Cette envolée fait écho aux prépublications financières dévoilées mardi par le constructeur, où malgré une baisse de 6% des livraisons mondiales au deuxième trimestre, le marché a perçu des signaux positifs dans les perspectives pour le second semestre. Le géant du luxe Kering a également tiré son épingle du jeu avec une ascension de 4,94% à 212,6 euros. Dans le sillage de ces leaders, LVMH a confirmé la vitalité du secteur en grimpant de 3,09% à 479,95 euros, tandis que Hermès International a poursuivi sa trajectoire positive avec une progression de 2,3% à 2354 euros. L'ensemble du segment des biens de consommation cyclique a bénéficié de cet élan, comme en témoignent les bonds de Pernod Ricard (+2,14%) et L'Oréal (+1,9%). Cette solidité sectorielle suggère une confiance renouvelée dans le pouvoir d'achat des ménages aisés malgré le contexte économique tendu.
À contre-courant de la tendance générale, STMicroelectronics a dévissé de 4,23% à 26,97 euros dans une séance délicate pour les semi-conducteurs. Cette érosion survient à la veille de la publication des résultats du deuxième trimestre prévue demain, où les attentes sont pourtant élevées avec une prévision de croissance du BPA de 120%. Les opérateurs pourraient avoir procédé à des prises de bénéfices après une récente appréciation. Le secteur de la défense a également pâti d'un contexte défavorable : Thales a reculé de 2,38% à 238 euros, une réaction paradoxale après l'annonce matinale d'une révision à la hausse de ses prévisions de croissance annuelle grâce à une demande militaire robuste. Dans l'énergie, Engie a cédé 2,15% à 19,59 euros malgré l'actualité positive de son acquisition d'un portefeuille de projets solaires en Pennsylvanie, signe que les investisseurs restent prudents sur les dépenses d'infrastructure. Ces replis sectoriels n'altèrent toutefois pas le dynamisme d'ensemble, comme en attestent les performances honorables de Schneider Electric (+2,09%) et Legrand (+0,69%), deux fleurons industriels résilients.
Les établissements financiers ont largement participé à l'ambiance positive : BNP Paribas a gagné 1,82% tandis que Société Générale effaçait ses récentes faiblesses avec une progression de 1,03%. Cette embellie bancaire s'inscrit dans un mouvement plus large de confiance envers les valeurs cycliques, perceptible aussi chez Renault qui a grimpé de 2,69% malgré les turbulences récentes du constructeur. Le secteur de la distribution a montré des signes de vitalité avec Carrefour en hausse de 1,15%, contrastant avec la stagnation de Danone (+0,09%). Cette dichotomie reflète les repositionnements sectoriels avant une journée chargée en résultats, où les publications de TotalEnergies, Sanofi et LVMH seront scrutées. L'attention se focalisera particulièrement sur la communication de Christine Lagarde à l'issue de la réunion de la BCE, susceptible d'influer sur l'euro et les marchés actions. La séance de demain s'annonce décisive pour confirmer ou infléchir ce regain d'appétit pour le risque observé aujourd'hui.
