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Dernière mise à jour : 06/10/2025 - 17h05
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Le CAC 40 chute de 1,5% après la démission surprise de Sébastien Lecornu

La Bourse de Paris traverse une séance tumultueuse ce lundi 6 octobre, l'indice CAC 40 cédant 1,5% à la mi-journée après l'annonce matinale de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. Cette nouvelle crise politique, survenant moins d'un mois après la nomination du chef du gouvernement et seulement quelques heures après la nomination d'un nouveau gouvernement, plonge les marchés français dans l'incertitude et creuse l'écart avec les obligations allemandes, témoin de la nervosité des investisseurs face à l'instabilité institutionnelle hexagonale.

Le CAC 40 chute de 1,5% après la démission surprise de Sébastien Lecornu
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 06-10-2025 10:31 | Publié le 06-10-2025 12:30

Les banques françaises dans la tourmente politique

Le secteur bancaire français paie le prix fort de cette nouvelle secousse politique, avec Société Générale qui s'effondre de 5,71% à 53,48 euros, devenant la plus forte baisse du CAC 40. BNP Paribas (-4,41% à 74,56 euros) et Crédit Agricole (-4,35% à 16,18 euros) complètent ce trio de tête des plus fortes baisses, illustrant les craintes des investisseurs sur la stabilité économique du pays.

Cette dégringolade s'accompagne d'une envolée du spread franco-allemand, écart entre les taux d'emprunt de la France et de l'Allemagne, qui flambe à son plus haut niveau depuis janvier en grimpant à 89 points de base. Les analystes redoutent un effet domino sur la politique économique et budgétaire, dans un contexte où la France peine déjà à rassurer sur sa trajectoire des finances publiques. Antoine Andreani, directeur de la recherche chez XTB France, met en garde contre un franchissement du seuil critique des 3,60% pour les taux français à dix ans, qui pourrait exposer la dette française à des attaques massives et amplifier la nervosité des marchés financiers.

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Stellantis tire son épingle du jeu avec ses ambitions américaines

À contre-courant de la morosité ambiante, Stellantis brille en tête du CAC 40 avec un gain de 2,63% à 9,243 euros, porté par l'annonce de son intention d'investir massivement outre-Atlantique. Selon Bloomberg, le constructeur automobile envisagerait d'injecter 10 milliards de dollars aux États-Unis, répartis sur plusieurs années dans des usines situées dans l'Illinois et le Michigan, incluant des réouvertures de sites, des embauches et le développement de nouveaux modèles. Cette stratégie s'inscrit dans un plan de reconquête du marché américain, où le groupe avait vu ses ventes chuter de 25% au deuxième trimestre avant d'afficher une reprise de 6% au troisième trimestre avec 324.825 véhicules écoulés.

Jefferies maintient sa recommandation à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 11 euros, soulignant que Stellantis demeure parmi les constructeurs de Détroit le plus sensible aux normes CO2 et au mix de motorisations. TotalEnergies (+0,69% à 51,41 euros) bénéficie également d'un regain d'intérêt suite à son alliance stratégique avec Veolia pour intensifier leur coopération dans la transition énergétique et l'économie circulaire.


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Un marché français à la dérive dans l'incertitude politique

Au-delà des secteurs phares, l'ensemble de la cote parisienne reflète l'inquiétude généralisée des investisseurs face à cette énième crise politique. Les valeurs industrielles comme Vinci (-2,84%), Thales (-2,92%) et Bouygues (-3,51%) accusent des pertes significatives, tandis que les géants du luxe ne sont pas épargnés avec LVMH qui recule de 1,59% à 544,3 euros et Hermès qui cède 1,39% à 2.131 euros.

Seules trois valeurs du CAC 40 parviennent à évoluer en territoire positif à la mi-séance, témoignage de l'ampleur du mouvement de défiance. Les analystes soulignent que cette démission intervient dans un contexte budgétaire déjà tendu, où la France doit présenter un projet de budget robuste pour 2026 après l'échec du précédent gouvernement. Kirstine Kundby-Nielsen de la Danske Bank s'inquiète de voir un gouvernement ne durer que douze heures, s'interrogeant sur la capacité d'Emmanuel Macron à sortir le pays de cette impasse institutionnelle qui mine la crédibilité économique française sur la scène internationale.