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La Bourse de Paris affiche mercredi à la mi-journée un repli modéré de 0,31%, l'indice CAC 40 évoluant autour de 7840 points. Cette séance se caractérise par des mouvements contrastés entre les secteurs, avec notamment une résistance remarquable de certaines valeurs de consommation et d'équipements industriels, tandis que le luxe et l'automobile subissent des pressions vendeuses. Les investisseurs digèrent par ailleurs la publication d'indicateurs économiques mitigés, notamment les derniers chiffres d'activité manufacturière français qui témoignent d'un ralentissement plus marqué qu'anticipé.
Dans ce contexte morose, plusieurs valeurs parviennent néanmoins à tirer leur épingle du jeu. L'action Carrefour s'impose comme le leader des hausses avec un bond de 2,25% à 12,505 euros, dans un mouvement qui pourrait refléter l'accueil favorable du marché aux récentes restructurations du groupe. Le distributeur, qui a récemment finalisé sa sortie du marché koweïtien et cédé ses activités italiennes, semble bénéficier d'une perception plus positive de sa stratégie de recentrage géographique. L'action Legrand affiche également une belle performance avec une progression de 1,23% à 143,55 euros, le spécialiste des équipements électriques continuant de surfer sur la dynamique favorable du secteur de la transition énergétique. L'action du groupe bénéficie d'un contexte porteur lié aux investissements dans l'infrastructure électrique et les solutions de recharge pour véhicules électriques. Thales complète ce trio de tête avec un gain de 1,12% à 253,2 euros, le groupe de défense et de technologie profitant d'un environnement géopolitique qui valorise les acteurs de la défense européenne. Les valeurs industrielles comme Kering (+1,11%), Bouygues (+1,02%) et Schneider Electric (+1%) s'inscrivent également dans cette dynamique positive, témoignant d'une certaine résilience du secteur face aux incertitudes macroéconomiques.
L'action Stellantis accuse la plus lourde chute de la séance avec un recul de 3,49% à 8,183 euros, illustrant les difficultés persistantes du secteur automobile européen. Le constructeur franco-italien pâtit d'un environnement difficile marqué par la transition vers l'électrique et les tensions sur les chaînes d'approvisionnement. Le secteur du luxe n'est pas épargné, avec Hermès qui abandonne 2,39% à 2082 euros, confirmant les préoccupations des investisseurs concernant la demande dans cette industrie, particulièrement sensible aux variations de confiance des consommateurs aisés. LVMH, pourtant en hausse la veille, cède 1,26% à 516,6 euros, tandis que L'Oréal recule de 1,55% à 368,9 euros. Cette faiblesse du luxe reflète les inquiétudes persistantes concernant la consommation, notamment en Asie, marché clé pour ces groupes. Le repli touche également d'autres grandes capitalisations comme Capgemini (-1,82%), EssilorLuxottica (-1,64%) et Renault (-1,58%), suggérant une rotation sectorielle plutôt qu'un mouvement de marché homogène. Les valeurs technologiques et de services aux entreprises subissent également des pressions, avec Publicis (-1,52%) et Euronext (-1,52%) en net recul.
Cette séance mitigée intervient dans un contexte macroéconomique qui suscite des interrogations croissantes. La publication des derniers indicateurs PMI pour la France révèle un retournement de situation plus brutal qu'anticipé, avec l'indice manufacturier qui chute à 48,1 en septembre contre 50,4 en août, manquant significativement les attentes du consensus établi à 50,2. Cette contraction de l'activité manufacturière, qui marque un retour sous le seuil de 50 séparant expansion et récession, témoigne des difficultés rencontrées par les entreprises françaises face à une demande domestique atone et des exportations en berne. Les entreprises interrogées évoquent notamment l'impact de l'incertitude politique et de la pression concurrentielle croissante. Cette détérioration des conditions d'activité pèse sur le moral des investisseurs et alimente les craintes concernant la trajectoire économique française. Par ailleurs, les tensions sur les marchés obligataires européens et l'attentisme des investisseurs avant les prochaines décisions de politique monétaire contribuent à maintenir une certaine volatilité sur les marchés actions. Dans ce contexte, les investisseurs privilégient les valeurs défensives et les entreprises présentant des modèles économiques résilients, expliquant en partie les performances contrastées observées ce mercredi.