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Le marché parisien a clôturé timidement en léger recul (-0,43%) lundi 28 juillet 2025, marquant un scepticisme persistant après l'accord commercial UE-États-Unis. Si certains secteurs ont tiré parti des nouvelles mesures douanières, d'autres n'ont pas manqué de sanctionner les incertitudes persistantes, répartissant les gains et pertes entre gagnants identifiables et perdants structurels. Une journée contrastée où les réactions sectorielles ont pesé plus que l'impact global.
STMicroelectronics a dominé les gains, s'imposant en tête des performances avec +2,74% à 22,855 euros. Ce rebond intervenait après quatre séances négatives consécutives, porté par la résiliation des menaces de droits de douane de 30% sur les semi-conducteurs européens, remplacés par un tarif fixe à 15% selon l'accord transatlantique. TOTALENERGIES (+2,08% à 52,4 euros) a également profité de son maintien de rachats d'actions malgré la baisse du résultat net ajusté de 8% au deuxième trimestre, s'appuyant sur une production accrue d'hydrocarbures et d'électricité. LEGRAND progressait de 1,48% à 126,5 euros, capitalisant sur sa révision à la hausse de 10 à 12% de sa croissance de CA annuel, portée par l'essor des centres de données (+10,1% au deuxième trimestre). En dehors du CAC 40, FORVIA a réalisé la plus forte progression de la journée (+13,43% à 11,65 euros), confirmant ses objectifs 2025 malgré des ventes stables, bénéficiant de synergies avec Hella et d'une reprise en Asie.
L'attitude du marché face à l'accord s'est fait sentir sur les valeurs exposées aux conséquences concrètes des nouvelles mesures. EUROFINS SCIENTIFIC a plongé de 4,86% à 65,42 euros, épurant la dynamique récente malgré des résultats récents encourageants, dans un mouvement technique marqué. THALES a chuté de 4,33% à 229,7 euros, subissant directement l'annonce de l'UE de renforcer ses achats d'équipements militaires américains, perçue comme une menace pour l'industrie de défense européenne. PERNOD RICARD (-3,49% à 96,56 euros) et, hors CAC, RÉMY COINTREAU ont enregistré des baisses significatives, partiellement attribuables aux incertitudes persistantes sur l'octroi des exemptions douanières pour les spiritueux. Dans l'automobile, STELLANTIS (-2,57% à 8,28 euros) et RENAULT (-1,34% à 33,96 euros) ont subi le poids des droits de douane de 15% pour les véhicules européens exportés outre-Atlantique, malgré la moindre exposition de Renault.
Si SCHNEIDER ELECTRIC a limité la casse à -0,06% à 236,1 euros, peut-être grâce à ses synergies avec Forvia sur les smart grids, les opérateurs de services ont plutôt souffert. SOCIETE GENERALE (-0,2% à 50,82 euros) et CARREFOUR (-2,12% à 12,69 euros) ont enregistré des replis modérés, tandis que SANOFI (85,5 euros, +0,46%) et LVMH (489,2 euros, +0,1%) maintenaient des performances respectables relativement au marché. Dans les énergies, HERMES INTL (+0,13% à 2388 euros) et DANONE (-1,5% à 65,78 euros) ont montré des comportements divergents, illustant l'hétérogénéité intersectorielle face aux annonces macroéconomiques.