Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Ce rebond fait suite à deux séances consécutives de baisse qui avaient pesé sur l'indice parisien. Les valeurs du luxe mènent la danse avec L'Oréal et LVMH en tête des hausses, tandis que quelques titres industriels et pharmaceutiques accusent encore le coup dans un marché qui cherche sa direction.
L'action L'Oréal caracole en tête du CAC 40 avec un gain de 3,51% à 374,7 euros, suivi de près par LVMH qui s'adjuge 3,2% à 523,2 euros. Cette performance du géant des cosmétiques et du leader mondial du luxe illustre l'appétit retrouvé des investisseurs pour les valeurs défensives à forte visibilité internationale. Le secteur automobile n'est pas en reste avec Stellantis qui bondit de 2,99% à 8,479 euros, confirmant un mouvement de rotation sectorielle favorable aux valeurs cycliques. L'action STMicroelectronics complète ce quatuor de tête avec une progression de 2,63% à 24,6 euros, bénéficiant probablement de l'optimisme ambiant autour des technologies et de l'intelligence artificielle. Carrefour suit avec un gain de 2,34% à 12,23 euros, montrant que même la grande distribution trouve grâce aux yeux des investisseurs dans cette séance de rebond. Cette dynamique positive touche également d'autres valeurs comme l'action Kering (+1,89%), Edenred (+1,79%) et ArcelorMittal (+1,59%), suggérant un regain de confiance généralisé après les incertitudes des sessions précédentes.
À l'inverse de la tendance générale, plusieurs valeurs industrielles et pharmaceutiques peinent à suivre le mouvement. L'action Safran recule de 0,95% à 291,6 euros, une performance surprenante au regard de l'annonce du groupe aéronautique qui a lancé vendredi dernier une nouvelle tranche de rachat d'actions de 500 millions d'euros dans le cadre de son programme de 5 milliards d'euros sur la période 2025-2028. Cette opération, qui s'inscrit dans une stratégie de retour aux actionnaires, ne semble pas avoir convaincu le marché à court terme. L'action Sanofi affiche également une contre-performance avec un repli de 1,21% à 79,26 euros, alors même que le laboratoire français a reçu lundi un avis favorable du comité européen des médicaments pour son traitement Dupixent dans l'urticaire chronique spontanée. Cette recommandation, qui ouvrirait un nouveau marché thérapeutique en Europe, n'a pas suffi à soutenir le titre dans un secteur pharmaceutique globalement délaissé. Euronext ferme le trio des plus fortes baisses avec un recul de 1,35% à 131,3 euros, reflétant peut-être les interrogations sur l'évolution des volumes d'échanges dans un contexte de volatilité accrue.
Ce rebond technique intervient après une période de consolidation qui avait vu le CAC 40 perdre près de 5% depuis son pic de février dernier. Les investisseurs semblent chercher leurs marques dans un environnement marqué par les incertitudes géopolitiques et les questionnements sur l'évolution de la politique monétaire européenne. La récente décision de la BCE de maintenir ses taux directeurs inchangés lors de sa réunion du 11 septembre continue d'alimenter les débats sur la trajectoire future des taux d'intérêt. Par ailleurs, les derniers indicateurs PMI français pour septembre, qui ont montré une contraction plus marquée de l'activité dans le secteur privé, ajoutent une dose d'incertitude sur la santé économique de l'Hexagone. Cette séance de rebond, bien qu'encourageante, s'inscrit donc dans un contexte où les fondamentaux économiques restent fragiles et où les investisseurs naviguent entre espoirs de reprise et craintes de ralentissement. La capacité du marché parisien à confirmer cette tendance positive dans les prochaines séances sera déterminante pour juger de la solidité de ce mouvement de hausse.