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Après deux séances de forte correction qui lui avaient fait perdre plus de 3%, le CAC 40 retrouve des couleurs ce mercredi 27 août en fin de journée. L'indice parisien affiche un rebond principalement porté par les géants du luxe, tandis que les valeurs bancaires et industrielles peinent encore à convaincre dans un contexte politique français tendu par l'annonce du vote de confiance du 8 septembre.
Les maisons de luxe françaises mènent la danse sur le CAC 40 aujourd'hui, offrant un ballon d'oxygène bienvenu à la place parisienne. LVMH caracole en tête avec un gain de 3,24% à 502 euros, retrouvant ainsi une partie de son éclat après les turbulences récentes. Le géant de Bernard Arnault avait pourtant publié en juillet des résultats semestriels décevants, avec un recul de 4% de son chiffre d'affaires et une chute de 22% de son bénéfice net. Hermès International suit de près avec une progression de 2,27% à 2 119 euros, confirmant la résilience du secteur malgré le ralentissement de la demande chinoise. Kering complète ce trio de tête du luxe avec un bond de 1,8% à 229,5 euros. L'Oréal, autre fleuron français de ce secteur, gagne également 1,15% à 401,25 euros. Cette embellie du luxe contraste avec la morosité générale qui avait caractérisé les séances précédentes, où les inquiétudes politiques avaient particulièrement pesé sur ces valeurs considérées comme sensibles aux variations de taux d'intérêt et à l'instabilité économique.
À l'inverse, les valeurs bancaires françaises continuent de souffrir des incertitudes politiques et de la hausse des taux français. Société Générale stagne parfaitement à 52 euros (0%), tandis que BNP Paribas recule de 0,65% à 76,53 euros et Crédit Agricole perd 0,58% à 15,56 euros. Ces établissements pâtissent directement de la dégradation des conditions de financement de l'État et des craintes d'une possible dégradation de la note souveraine. En queue de peloton, Stellantis s'effondre de 2,84% à 8,176 euros, pénalisé par ses résultats du premier semestre 2025. Le constructeur automobile franco-italien subit aussi de plein fouet les tarifs américains et les trous dans sa gamme de modèles. Carrefour suit cette tendance baissière avec un repli de 2,41% à 12,36 euros, tandis qu'ArcelorMittal cède 1,73% à 28,37 euros, illustrant les difficultés persistantes des secteurs cycliques dans ce contexte économique incertain.
Cette séance de léger rebond, bien qu'encourageante, intervient dans un contexte politique français particulièrement délicat. L'annonce par François Bayrou d'un vote de confiance le 8 septembre continue d'alimenter la volatilité sur les marchés, les investisseurs s'inquiétant d'une possible chute du gouvernement et de ses conséquences sur les finances publiques. Le rendement de l'OAT 10 ans française s'est tendu à 3,53%, creusant l'écart avec le Bund allemand à plus de 80 points de base. Les gérants restent prudents, conscients que ce rebond pourrait n'être qu'un feu de paille si la situation politique continue de se dégrader. Les prochains jours s'annoncent cruciaux pour déterminer si la Bourse parisienne peut retrouver durablement le chemin de la hausse ou si elle reste condamnée à subir les soubresauts de la vie politique française.