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La Bourse de Paris a terminé dans un climat d'attentisme généralisé avant la réunion de la Réserve fédérale américaine des 17 et 18 septembre. Les investisseurs, qui anticipent une baisse des taux directeurs américains, ont privilégié la prudence, laissant les prises de bénéfices l'emporter sur les initiatives d'achat. Cette séance marque un coup d'arrêt à la série de six hausses consécutives qui avait porté l'indice parisien au-dessus des 7 900 points la veille.
Malgré la morosité ambiante, quelques valeurs ont su tirer leur épingle du jeu, à commencer par Kering qui s'octroie une nouvelle hausse de 3,11% à 263,30 euros. Le géant du luxe enchaîne ainsi une cinquième séance consécutive de progression, consolidant un rebond de près de 10% depuis le début de cette séquence haussière. Cette dynamique positive s'explique notamment par l'amendement signé avec Mayhoola concernant Valentino, qui laisse plus de temps au groupe pour racheter l'intégralité de la marque italienne dont il détient actuellement 30%. Par ailleurs, AlphaValue a relevé son conseil sur le titre, passant de 'Sell' à 'Reduce', renforçant la thèse d'un redressement à partir de 2026. Derrière Kering, Capgemini progresse de 1,65% à 123,05 euros, tandis qu'EssilorLuxottica gagne 1,54% à 270,60 euros. Dassault Systèmes complète ce quatuor de tête avec une avancée de 1,07% à 27,39 euros, démontrant que certaines valeurs technologiques résistent bien à la prudence générale des investisseurs.
À l'opposé, Société Générale subit la plus lourde sanction de la séance avec une dégringolade de 3,57% à 56,76 euros, effaçant d'un coup une partie des gains accumulés ces dernières semaines. Cette chute intervient paradoxalement alors que les analystes techniques soulignent que les signaux haussiers demeurent intacts sur le titre, avec un MACD positif et supérieur à sa ligne de signal. L'Oréal, numéro un mondial de la cosmétique, abandonne quant à lui 2,90% à 377,35 euros, pénalisé par la dégradation de Jefferies qui a abaissé sa recommandation à 'underperform' ce matin même. Bouygues complète ce trio de lanternes rouges avec un recul de 2,33% à 37,38 euros. Les valeurs défensives traditionnelles n'échappent pas non plus aux prises de bénéfices, à l'image de Schneider Electric qui cède 2,07% à 228,90 euros, ou encore d'Airbus qui perd 1,72% à 192,92 euros malgré la bonne tenue générale du secteur aéronautique et défense ces dernières semaines.
Cette séance de consolidation s'inscrit dans un contexte d'attentisme généralisé avant la décision cruciale de la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs, qui anticipent massivement une première baisse des taux directeurs de 25 points de base mercredi soir, préfèrent temporiser plutôt que de prendre des positions importantes. Cette prudence se reflète également dans l'évolution des autres places européennes, qui évoluent toutes dans le rouge ce mardi. L'incertitude porte désormais davantage sur l'ampleur du cycle de baisse qui s'ouvrirait que sur la décision elle-même, les marchés se questionnant sur le rythme des futures réductions. Dans ce contexte, la publication des statistiques américaines d'inflation et d'emploi de cette semaine sera scrutée avec attention pour évaluer la trajectoire future de la politique monétaire américaine.