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Société Générale impressionne par +7,22%, son plus haut niveau depuis 2008. Cette explosion s'explique par une double réévaluation : d'une part un relevé radical des objectifs 2025 (ROTE à 9% au lieu de 8%) après des résultats trimestriels dépassant les consensus ; d'autre part le lancement d'un programme massif de rachat d'actions (1 milliard d'euros) et un acompte sur dividende généreux (0,61 /action). Cette performance illustre la reprise de la banque de détail en France avec une marge nette d'intérêt en hausse de 14,8%. Sur un autre front, Safran (+4,06%) bénéficie d'une décision historique : l'implantation de son usine de freins carbone à Ain pour 450 millions d'euros, validée par l'État et EDF grâce à un tarif électrique avantageux (55 /MWh). Ce choix stratégique renforce sa position de leader tout en répondant aux enjeux de transition énergétique. Legrand s'inscrit dans cette dynamique positive (+3,8%), porté par une croissance organique de 9% et une marge opérationnelle ajustée révisée à 21%, confirmant la bonne santé des infrastructures critiques comme les datacenters. Les valeurs défensives comme Unibail-Rodamco-Westfield (+2,29%) et L'Oréal (+1,21%) progressent plus modérément, portée par des résultats semestriels solides mais sans rebond spectaculaire.
Du côté des reculs, Accor chute de 9,13% malgré une activité solide (RevPAR +4,6%) et un lancement ambitieux de rachat d'actions (240 millions d'euros en seconde tranche). Cette correction pourrait s'expliquer par un contexte géopolitique tendu et des risques de change, impactant les prévisions publiées de croissance de l'EBE (9-10% vs -60 millions d'euros de dépréciation). Bouygues (-5,16%) subit aussi une pression forte, son bénéfice net en baisse de 7% malgré un ROCA en légère hausse. La surtaxe exceptionnelle de 100 millions d'euros sur les grandes entreprises françaises, dont 60 millions comptabilisés au premier semestre, pèse sur les résultats, exacerbant la méfiance des investisseurs. Sanofi (-3,75%) permet de vérifier ces flux de sorties, son objectif de ventes 2025 relevé à l'ombre d'une performance actionnaire décevante. ArcelorMittal (-3,82%) souffre des tensions sur le cours de l'acier, malgré des acquisitions stratégiques comme AM/NS Calvert. Plusieurs valeurs cycliques comme Veolia (-1,85%) et Téléperformance (-0,47%) suivent ce mouvement de repli défensif, tandis que LVMH (-1,64%) voit sa croissance premium freinée malgré des résultats récents solides.