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La Bourse de Paris a terminé la séance du mercredi 24 septembre dans le rouge, reflétant un climat d'incertitude persistant après les récents développements monétaires américains. L'indice phare parisien affiche une performance contrastée, partagé entre la résistance de certains secteurs défensifs et la faiblesse marquée des valeurs de luxe et de l'automobile, dans un contexte où les investisseurs semblent privilégier la prudence face aux signaux économiques contradictoires.
En tête des performances, l'action Thales s'impose comme le leader du jour avec un gain de 2,36% porté par les tensions internationales croissantes, suivi de près par Carrefour qui progresse de 2,21%. Cette performance du distributeur témoigne d'un regain d'intérêt pour les valeurs de consommation défensive dans un environnement économique incertain. TotalEnergies complète ce trio de tête avec une hausse de 2,12%, bénéficiant notamment de l'annonce de sa désignation par l'État français comme opérateur du projet éolien offshore « Centre Manche 2 ». Ce contrat de 1,5 GW représente un investissement d'environ 4,5 milliards d'euros, le plus important du groupe en France depuis 30 ans. L'action Kering suit avec une progression de 1,26%, tandis que les valeurs industrielles Schneider Electric (+0,8%) et Legrand (+0,78%) profitent de la dynamique favorable aux équipements électriques. Société Générale gagne 0,63%, montrant une certaine résilience du secteur bancaire malgré les interrogations sur l'environnement de taux. Les valeurs technologiques comme STMicroelectronics (+0,41%) et les services comme Edenred (+0,39%) complètent cette liste des hausses, illustrant la diversité sectorielle des performances positives de la séance.
L'action Stellantis accuse la plus forte baisse du jour avec un recul de 3,4%, confirmant les difficultés persistantes du constructeur automobile franco-italien qui avait annoncé, en juillet dernier, une perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre 2025. Cette contre-performance illustre les défis structurels auxquels fait face le secteur automobile européen, entre transition électrique coûteuse et ralentissement de la demande. Le secteur du luxe est aussi frappé par des baisses, avec l'action Hermès qui chute de 3,14% et LVMH qui recule de 2,69%, malgré le récent dépassement d'Hermès sur LVMH en termes de capitalisation boursière. L'Oréal suit cette tendance baissière avec un repli de 2,03%, tandis qu'EssilorLuxottica perd 1,79%. Cette faiblesse généralisée du luxe français contraste avec les performances récentes du secteur et suggère une prise de bénéfices après les gains accumulés. Les banques ne sont pas épargnées par ce mouvement de repli, avec BNP Paribas qui cède 0,9% et Crédit Agricole qui perd 0,89%. Les infrastructures et services affichent également des performances négatives, avec Vinci qui recule de 1,37% et Accor qui perd 1,27%, témoignant d'une certaine aversion au risque qui touche même les secteurs traditionnellement défensifs.
