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À mi-séance ce mardi 20 août, la Bourse de Paris affiche une physionomie contrastée, reflet de l'attentisme qui règne sur les marchés européens avant le symposium de Jackson Hole. Le CAC40 évolue dans des eaux relativement calmes, avec dix-huit valeurs dans le vert et vingt-deux dans le rouge, témoignant de la prudence des investisseurs avant l'intervention très attendue de Jerome Powell vendredi. Cette séance illustre parfaitement le climat d'incertitude qui prévaut actuellement, où les opérateurs préfèrent temporiser plutôt que de prendre des positions tranchées.
Danone se distingue nettement en tête des hausses avec un gain de 2,02% à 73,7 euros, confirmant la résilience du géant de l'agroalimentaire dans un environnement économique incertain. Cette performance tranche avec la morosité ambiante et illustre l'appétit des investisseurs pour les valeurs défensives. Bureau Veritas suit avec une progression de 1,11% à 27,26 euros, profitant sans doute encore de l'écho positif de ses récentes acquisitions annoncées fin juillet. Le secteur des télécoms et des services aux consommateurs tire également son épingle du jeu avec Orange qui gagne 0,87% et Carrefour qui progresse de 0,81%. Engie affiche la même performance haussière, témoignant d'un certain optimisme sur les valeurs d'infrastructure. Dans le luxe, malgré les difficultés sectorielles évoquées ces dernières semaines, LVMH limite les dégâts avec une modeste hausse de 0,37%, peut-être favorisé par les rachats d'actions en cours, tandis que Kering parvient également à évoluer dans le vert (+0,44%), signe d'une possible stabilisation après les turbulences récentes.
À l'autre extrémité du spectre, ArcelorMittal accuse la plus forte baisse de la séance avec un recul de 1,57% à 29,42 euros, illustrant les préoccupations persistantes concernant le secteur sidérurgique. Schneider Electric cède 1,39% après avoir terminé la veille à 223,25 euros, effaçant une partie des gains récents. Airbus recule de 1,22%, reflétant la prudence des investisseurs sur le secteur aéronautique. Les services informatiques sont également malmenés avec Capgemini qui chute de 0,91%, un retournement notable après avoir été la plus forte hausse de l'indice la veille avec un bond de 3,51%. Cette volatilité illustre l'instabilité qui caractérise actuellement les valeurs technologiques. Stellantis perd 1%, confirmant les difficultés du secteur automobile, tandis que STMicroelectronics recule de 0,6%. Même Thales, malgré un léger repli de 0,22%, affiche une relative stabilité comparée à sa chute de 4,11% enregistrée hier, suggérant un possible rebond technique après la forte correction de la veille.
Cette séance s'inscrit dans un contexte d'attente généralisée avant le discours de Jerome Powell à Jackson Hole vendredi, événement majeur qui pourrait donner de nouvelles indications sur l'orientation de la politique monétaire américaine. Les investisseurs restent partagés entre les espoirs d'une baisse des taux directeurs de la Fed en septembre, anticipée à hauteur de 85% selon l'outil FedWatch du CME, et les incertitudes liées aux déclarations du président de la Réserve fédérale. Cette prudence se traduit par des volumes d'échanges modérés et des mouvements de cours contenus, caractéristiques d'un marché qui préfère attendre des signaux plus clairs. Le comportement hétérogène des valeurs françaises reflète également l'absence de catalyseurs domestiques majeurs, les investisseurs se concentrant davantage sur les enjeux macroéconomiques internationaux. Dans ce contexte, la performance mitigée du CAC40 témoigne d'un marché en mode 'wait and see', où chaque secteur réagit selon ses propres fondamentaux en l'absence de tendance directionnelle marquée.
