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Dernière mise à jour : 26/08/2025 - 17h35
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Le CAC40 plombé par la chute des banques sur fond de crise politique

La Bourse de Paris a vécu une séance difficile ce mardi 26 août, avec un CAC40 qui poursuit sa chute entamée la veille après l'annonce du Premier ministre François Bayrou d'un vote de confiance le 8 septembre. Si l'indice parisien limite ses pertes en fin de journée, le secteur bancaire français paie le prix fort de l'incertitude politique, tandis que seules quelques valeurs défensives parviennent à surnager dans ce contexte morose.

Le CAC40 plombé par la chute des banques sur fond de crise politique
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 26-08-2025 19:12 | Publié le 26-08-2025 18:23

Le secteur bancaire français dans la tourmente

Les banques ont été les principales victimes de cette séance tendue, illustrant parfaitement la nervosité des investisseurs face au risque politique hexagonal. Société Générale ferme la marche du CAC40 avec une chute spectaculaire de 6,84% à 52 euros, confirmant sa position de lanterne rouge de l'indice phare. La banque de La Défense, qui avait pourtant publié des résultats semestriels solides fin juillet avec un bénéfice net en hausse, subit de plein fouet les inquiétudes sur la dette française. Crédit Agricole n'est pas épargné avec un recul de 5,48% à 15,65 euros, tandis que BNP Paribas cède 4,23% à 77,03 euros.

Cette débâcle bancaire s'explique par l'élargissement du spread franco-allemand, qui reflète la dégradation de la perception du risque français par les investisseurs. Les craintes provoquent en général un décalage dans les investissements des entreprises et particuliers, et un moindre recours au financement bancaire. En parallèle, les banques, détentrices de dette souveraine française, voient mécaniquement la valorisation de leurs portefeuilles obligataires se dégrader. L'assureur AXA, bien qu'évoluant dans un secteur différent, n'échappe pas à cette logique avec une baisse de 4,03% à 39,31 euros.

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Rares résistances dans un marché sous pression

Dans ce contexte délétère, seules deux valeurs du CAC40 parviennent à afficher des performances légèrement positives, témoignant de leur caractère défensif. Kering se distingue avec une progression modeste mais significative de 0,54% à 225,45 euros, s'imposant comme la seule véritable hausse notable de la séance. Le groupe de luxe de François-Henri Pinault semble bénéficier d'un nouveau statut de valeur refuge dans l'univers du luxe, même si ses derniers résultats semestriels avaient déçu avec un chiffre d'affaires en recul.

Sanofi affiche également une performance positive marginale avec un gain de 0,02% à 86,28 euros. Ces performances contrastent avec le reste du marché, où même les poids lourds traditionnellement résistants subissent la pression. LVMH, pourtant habitué à jouer les refuges, cède 0,37% à 486,25 euros, tandis que L'Oréal recule légèrement de 0,1% à 396,7 euros. Cette résistance relative des valeurs défensives et du luxe reflète une rotation sectorielle classique en période de stress politique, les investisseurs privilégiant les entreprises moins exposées au cycle économique français.


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Un marché français isolé dans sa morosité

Au-delà des performances sectorielles, c'est l'ensemble du marché parisien qui souffre de son isolement face à la crise politique. Les valeurs industrielles et énergétiques paient également un lourd tribut à cette défiance. Vinci, pourtant leader mondial de la construction et des concessions, s'effondre de 5,80% à 114,45 euros, reflétant les craintes sur l'impact budgétaire des mesures d'austérité annoncées par le gouvernement Bayrou. TotalEnergies, malgré son exposition internationale, recule de 2,20% à 52,91 euros, tandis que les valeurs technologiques comme Dassault Systèmes (-1,27% à 26,45 euros) ou STMicroelectronics (-0,72% à 23,36 euros) ne trouvent pas grâce aux yeux des investisseurs. Cette morosité généralisée contraste avec la relative stabilité des autres places européennes, soulignant le caractère spécifiquement français de cette crise de confiance. Le vote de confiance annoncé hier par François Bayrou cristallise les inquiétudes tout en laissant le flou sur l'impact économique et social des prochaines mesures et le vote du prochain budget, ce qui alimente un climat délétère qui pourrait perdurer au moins jusqu'au 8 septembre.



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