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L'indice phare allemand a terminé en légère baisse de 0,41% mercredi 27 août, après avoir brièvement cassé la barre symbolique des 24 000 points en cours de séance. Cette volatilité s'explique par l'attente des résultats de Nvidia et les tensions sur le secteur bancaire, contrastant avec la résistance des valeurs automobiles et technologiques.
Les deux géants bancaires allemands ont subi de lourdes pertes mercredi, illustrant la fragilité du secteur financier européen. Commerzbank a dévissé de 4,92% à 32,67 euros, victime d'un double déclassement de la part de Goldman Sachs et Deutsche Bank. Cette dernière maison avait abaissé sa recommandation de « achat » à « conservation » lundi, justifiant sa décision par une valorisation devenue excessive après une hausse de près de 120% depuis le début de l'année. Goldman Sachs a également dégradé le titre de « neutre » à « vente », soulignant que l'action s'échangeait désormais avec une prime de 20% à 42% par rapport au secteur sur la base du ratio cours/bénéfices. Deutsche Bank n'a pas été épargnée, perdant 3,23% à 30,39 euros, également pénalisée par le déclassement de Goldman Sachs de « achat » à « neutre ». L'analyste Chris Hallam a justifié ces révisions par la surperformance récente des deux titres, qui ont largement dépassé tant le marché global que leur secteur, malgré un contexte favorable au secteur bancaire européen selon Goldman Sachs.
Paradoxalement, les constructeurs automobiles allemands ont affiché une certaine résilience mercredi, en dépit des défis structurels auxquels ils font face. Porsche a gagné 0,65% à 46,40 euros, BMW s'est maintenu proche de l'équilibre, tandis que Mercedes-Benz a légèrement reculé de 1,39%. Cette performance relative contraste avec les résultats catastrophiques publiés fin juillet par les fleurons de Stuttgart. Porsche avait alors vu son bénéfice s'effondrer de 91% au deuxième trimestre, tandis que Mercedes-Benz accusait une chute de 69% de ses profits. Oliver Blume, patron de Porsche et du groupe Volkswagen, avait attribué cette débâcle à « la contraction drastique du marché en Chine, des droits de douane aux États-Unis et du développement ralenti de la mobilité électrique ». Les investisseurs semblent cependant parier sur une stabilisation des constructeurs allemands, même si leur modèle économique historique, basé sur l'exportation de berlines haut de gamme fabriquées en Allemagne, traverse une crise systémique face aux nouveaux défis géopolitiques et technologiques.
Le géant allemand des logiciels d'entreprise SAP s'est distingué positivement avec un gain de 1,96% à 236,40 euros, bénéficiant de l'optimisme ambiant autour des technologies et de l'intelligence artificielle. Cette performance s'inscrit dans l'attente généralisée des résultats trimestriels de Nvidia, prévus après la clôture de Wall Street, qui devraient donner le ton sur la dynamique du secteur technologique. Les investisseurs scrutent particulièrement les perspectives de croissance du géant américain des semi-conducteurs, dont les revenus sont attendus en nette hausse. Siemens Energy a en revanche cédé 2,71% à 91,28 euros, après des sommets historiques début août suite à la publication de très bons résultats pour le 3e trimestre.