Wall Street affiche un optimisme prudent porté par des résultats trimestriels encourageants

Warner Bros Discovery et Peloton en tête des gagnants après des résultats surprenants

Warner Bros Discovery s'impose comme le champion de la séance avec un bond spectaculaire de 7,40% à 12,05 dollars, porté par la publication le 7 août de résultats trimestriels qui ont surpris Wall Street. Le géant du divertissement a affiché un retour inattendu à la profitabilité avec un bénéfice net de 1,58 milliard de dollars au deuxième trimestre, contrastant avec les lourdes pertes enregistrées l'année précédente. Les revenus de 9,81 milliards de dollars ont également dépassé les attentes des analystes, consolidant les efforts de redressement de l'entreprise. Peloton Interactive suit de près avec une progression remarquable de 7,13% à 8,72 dollars, bénéficiant d'un regain d'optimisme après la révision à la hausse de Goldman Sachs qui a relevé son objectif de cours à 11,50 dollars. Le spécialiste du fitness connecté a surpris en publiant un bénéfice trimestriel inattendu de 0,05 dollar par action, défiant les prévisions de perte, grâce à ses efforts drastiques de réduction des coûts. Match Group complète ce trio de tête avec une hausse de 6,37% à 38,74 dollars, soutenu par la performance robuste de Hinge et la stabilisation de Tinder.

Jabil et Oracle pénalisés par des restructurations stratégiques

À l'opposé, Jabil subit la plus lourde chute de la séance avec un recul de 4,88% à 219,08 dollars, victime d'une vague de pessimisme qui frappe le secteur de l'équipement électronique. L'entreprise de services manufacturiers pâtit des vents contraires sectoriels, notamment la contraction de la demande et les pressions tarifaires qui pèsent sur l'ensemble de l'industrie. Oracle Corporation accuse également une baisse significative de 3,81% à 244,18 dollars, après avoir atteint des sommets historiques ces derniers mois. Le géant du logiciel d'entreprise a annoncé des suppressions d'emplois dans sa division cloud, touchant plus de 150 postes dans la région de Seattle, en raison de l'augmentation des coûts liés aux infrastructures d'intelligence artificielle. Cette décision intervient paradoxalement alors que l'entreprise vient de signer des contrats majeurs dans le domaine de l'IA, illustrant les défis d'optimisation des coûts face aux investissements massifs requis. GE Aerospace recule de 3,85% à 268,86 dollars malgré l'annonce d'un contrat de six ans avec Barnes Aerospace pour la fabrication de composants de moteurs au Royaume-Uni, les investisseurs privilégiant apparemment les prises de bénéfices après la forte progression récente du titre.

L'inflation sous contrôle alimente les espoirs de détente monétaire

L'environnement macroéconomique continue de soutenir l'appétit pour le risque, avec la publication le 12 août de données d'inflation américaine légèrement inférieures aux attentes. L'indice des prix à la consommation s'est établi à 2,7% en rythme annuel en juillet, contre 2,8% anticipé par les économistes, renforçant la conviction que la Réserve fédérale disposera de la marge de manuvre nécessaire pour assouplir sa politique monétaire. Les marchés de taux anticipent désormais avec une forte probabilité une baisse d'un quart de point des taux directeurs lors de la réunion de septembre, selon l'outil FedWatch de CME. Cette perspective accommodante profite particulièrement aux petites capitalisations, le Russell 2000 ayant gagné 2% supplémentaires mardi, portant sa progression hebdomadaire à 5%. Les investisseurs semblent également rassurés par la résilience économique américaine, malgré les inquiétudes persistantes concernant l'impact des politiques tarifaires sur l'inflation future. La dynamique sectorielle reste néanmoins contrastée, avec les valeurs technologiques qui peinent à retrouver leur élan après les sommets atteints cet été, Microsoft reculant de 1,64% à 520,58 dollars et Netflix cédant 1,70% à 1 204,44 dollars, reflétant une certaine prudence des investisseurs face aux valorisations élevées du secteur.