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Les Bourses américaines ont affiché des performances contrastées lors de la séance de lundi, avec un S&P 500 atteignant un niveau historique à 6 305,60 points (+0,14%), tandis que le Dow Jones cédait légèrement (-0,04%). Cette dynamique dissimule des mouvements violents parmi les valeurs individuelles, où Verizon brille par ses résultats solides alors que le secteur énergétique subit de lourdes corrections.
Verizon Communications a dominé les hausses avec une progression de 4,04%, portée par des résultats trimestriels dépassant les attentes. Le géant des télécoms a relevé ses prévisions annuelles après un chiffre d'affaires de 34,5 milliards de dollars et une croissance de 2,2% de ses revenus sans fil, tirés par l'adoption de forfaits premium. Cette performance s'inscrit dans un contexte favorable aux valeurs défensives, où Hershey (+3,19%) et Ross Stores (+3,14%) ont également brillé. Le secteur technologique confirme sa vigueur avec Alphabet (+2,80%) et Qualcomm (+2,69%), bénéficiant de la poursuite des investissements en intelligence artificielle. L'embellie s'étend aux biens de consommation, comme en témoignent les progrès de Deckers Brands (+3,13%) et Tapestry (+2,89%), signe d'une résilience des dépenses discrétionnaires malgré les craintes inflationnistes. Cette dynamique sectorielle s'appuie sur des indicateurs économiques récents, notamment des ventes au détail supérieures aux attentes en juin, venant conforter l'optimisme des investisseurs.
À l'inverse, le secteur énergétique a subi de plein fouet les volatilités des marchés des matières premières. EQT Corporation a dévissé de 9,55%, enregistrant sa pire séance depuis mars 2023 après l'annonce controversée du rachat des plateformes espagnoles d'Adevinta. Cette acquisition stratégique, perçue comme surévaluée par les marchés, coïncide avec une chute de 9,5% des contrats à terme sur le gaz naturel, impactant également Expand Energy (-8,50%) et Coterra (-5,33%). Les craintes techniques se sont accentuées avec l'apparition de croix de la mort MACD et KDJ sur les graphiques intrajournaliers d'EQT, signalant une pression vendeuse persistante. Hors énergie, des déceptions sectorielles émergent : Molina Healthcare (-3,57%) et Charles River Laboratories (-3,04%) reflètent les prises de bénéfices dans la santé, tandis que Lululemon Athletica (-2,86%) et Chipotle (-2,73%) illustrent les tensions sur les valorisations des biens de luxe et de la restauration rapide. Ces replis s'inscrivent dans un rééquilibrage portefeuille avant la publication massive des résultats trimestriels cette semaine.
La montée en puissance des indices masque des signaux contradictoires. Le S&P 500 a clôturé au-dessus des 6 300 points pour la première fois de son histoire, soutenu par les résultats encourageants de la saison des bénéfices : 86% des 58 entreprises du S&P 500 ayant publié leurs comptes ont dépassé les attentes des analystes. Néanmoins, Evercore ISI met en garde contre un excès d'optimisme, anticipant une correction de 7% à 15% dans les prochains mois. Julian Emanuel, stratège en chef, souligne des indicateurs de surchauffe : les options à zéro jour d'expiration (0DTE) explosent parmi les investisseurs particuliers, tandis que le ratio cours/bénéfice du S&P 500 atteint 24,7x. Les incertitudes tarifaires pèsent également, alors que l'échéance du 1er août approche pour les négociations commerciales américaines. Dans ce paysage contrasté, les prochains résultats des géants technologiques - notamment ceux du groupe 'Magnificent Seven' - seront déterminants pour la poursuite de la tendance haussière ou l'amorce d'un rééquilibrage attendu par certains analystes.