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Les marchés américains ont connu une séance de consolidation le lundi 25 août, effaçant une partie des gains substantiels enregistrés vendredi suite aux signaux dovish de Jerome Powell à Jackson Hole. Le S&P 500 a reculé de 0,43%, le Dow Jones de 0,77% et le Nasdaq de 0,22%, les investisseurs adoptant une attitude prudente avant les résultats très attendus de Nvidia mercredi et la publication de l'indice PCE vendredi, indicateur d'inflation privilégié de la Fed.
La séance du lundi 25 août s'est caractérisée par un mouvement de prise de bénéfices après l'envolée spectaculaire de vendredi. Le Dow Jones Industrial Average avait alors établi un nouveau record de clôture à 45,631.74 points avec un gain de 1.9%, tandis que le S&P 500 progressait de 1.5% à 6,466.91 points et le Nasdaq s'adjugeait 1.9% pour finir à 21,496.54 points. Ces gains avaient été alimentés par les commentaires de Jerome Powell suggérant qu'une baisse des taux pourrait intervenir dès septembre, faisant chuter l'indice VIX de 14.34% à 14.22. Cependant, la remontée des rendements obligataires lundi - le 2 ans progressant de 4 points de base à 3.73% et le 10 ans de 2 points de base à 4.28% - a pesé sur les actions. Cette tension sur les taux reflète la prudence des investisseurs obligataires face aux signaux dovish de Powell, dans un contexte où l'inflation reste préoccupante avec les tarifs douaniers de l'administration Trump. L'indice dollar s'est également redressé de 0.4%, récupérant une partie de ses pertes de vendredi, ce qui traduit un certain scepticisme quant à l'ampleur des baisses de taux à venir.
L'attention des marchés se concentre désormais sur les résultats trimestriels de Nvidia, attendus mercredi 27 août après la clôture. Le géant des semi-conducteurs, devenu la plus grande capitalisation mondiale avec 4 385 milliards de dollars, représente plus de 5% du S&P 500 et 14% du Nasdaq-100, conférant à ses résultats un impact important. Les analystes anticipent un bénéfice par action de 1,01 dollar, en hausse de 48,5% sur un an, et des revenus de 46 milliards de dollars, soit une progression de 53,1% par rapport à l'année précédente. Ces attentes reflètent la demande soutenue pour les solutions d'intelligence artificielle, moteur principal de la croissance du secteur technologique. Les récents résultats du quatrième trimestre fiscal 2025 de Nvidia, publiés en février, avaient montré des revenus de 39,3 milliards de dollars (+78% sur un an), confirmant la trajectoire exceptionnelle de l'entreprise. L'annonce lundi de la disponibilité générale du Jetson AGX Thor, le nouveau 'cerveau robotique' de l'entreprise à 3,499 dollars, illustre la diversification continue vers la robotique et l'IA physique. Cette dynamique s'inscrit dans un mouvement plus large d'investissement massif des 'Magnificent Seven' dans l'IA, avec des dépenses en capital attendues à plus de 320 milliards de dollars en 2025.
La saison des résultats du deuxième trimestre 2025 s'achève sur une note remarquablement positive, avec 82% des entreprises du S&P 500 dépassant les estimations de bénéfices, du jamais vu depuis décembre 2021. La croissance moyenne des bénéfices par action de 12% dépasse largement les prévisions initiales de 2.8%, démontrant la résilience du secteur privé américain face aux défis commerciaux. Cependant, cette performance masque des tensions croissantes sur les prix. Les tarifs douaniers imposés par l'administration Trump, atteignant désormais un taux moyen de 18%, commencent à se répercuter sur l'inflation. L'indice des prix à la production a bondi de près de 1% en juillet, la plus forte hausse en plus de trois ans, tandis que l'inflation core PCE s'établit à 2.8% sur un an en juin, restant au-dessus de l'objectif de 2% de la Fed. Cette dynamique inflationniste complexe place Jerome Powell dans une position délicate : stimuler l'économie par des baisses de taux tout en maîtrisant les pressions sur les prix. Les marchés tablent désormais à 90% sur une baisse d'un quart de point en septembre, mais l'évolution des données d'inflation et d'emploi dans les prochaines semaines sera déterminante pour la trajectoire monétaire.