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Les marchés américains ont effacé lundi 4 août l'essentiel de leurs pertes de la semaine précédente, portés par un rebond technique et des résultats d'entreprises supérieurs aux attentes. Le Dow Jones a bondi de 1,34% à 44 173 points, tandis que le S&P 500 s'est adjugé 1,47% à 6 329 points, dans un mouvement généralisé de rachat qui a touché près de 85% des valeurs de l'indice phare.
La séance de lundi a été dominée par une envolée spectaculaire d'Idexx Laboratories, qui s'est adjugé 27,49% après avoir publié des résultats trimestriels largement supérieurs aux attentes. Le spécialiste des instruments vétérinaires a non seulement dépassé les prévisions de bénéfices pour le trimestre de printemps, mais a également relevé ses perspectives annuelles, suscitant l'enthousiasme des investisseurs. Cette performance exceptionnelle illustre la capacité d'entreprises à surprendre positivement, malgré un environnement économique incertain. Dans le secteur technologique, Nvidia a également participé au rebond avec un gain de 3,62%, aidant à stabiliser les valeurs de croissance qui avaient souffert la semaine précédente. Palantir Technologies a suivi avec une progression de 4,14%, confirmant l'appétit retrouvé pour les technologiques. Cette dynamique sectorielle témoigne d'un retour de confiance des investisseurs, qui semblent considérer que les récentes corrections avaient créé des opportunités d'achat intéressantes sur des fondamentaux solides.
À l'opposé du spectre, ON Semiconductor a connu une journée difficile avec une chute de 15,58%, sanctionnant des résultats trimestriels jugés décevants. Le groupe, qui fournit notamment l'industrie automobile et les secteurs industriels, évoque certes des 'signes de stabilisation' chez ses clients, mais cette perspective n'a pas suffi à rassurer un marché déjà inquiet des répercussions des politiques tarifaires sur la demande. Cette contre-performance illustre la fragilité persistante du secteur des semi-conducteurs, pris en étau entre les incertitudes géopolitiques et les ralentissements cycliques. Berkshire Hathaway a également déçu avec un recul de 2,90%, après avoir publié une baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre, imputable notamment à la dépréciation de sa participation dans Kraft Heinz. Cette performance modeste du conglomérat de Warren Buffett contraste avec la vigueur générale du marché et souligne les défis auxquels font face même les investisseurs les plus aguerris dans un environnement économique complexe.
Le rebond de lundi intervient dans un contexte macroéconomique tendu, marqué par la publication vendredi 1er août d'un rapport sur l'emploi américain particulièrement décevant. Avec seulement 73 000 créations d'emplois en juillet, bien en deçà des 110 000 attendues, et des révisions à la baisse massives pour mai et juin totalisant 258 000 emplois, les données suggèrent un refroidissement plus rapide qu'anticipé du marché du travail. Cette faiblesse alimente les spéculations sur une possible intervention de la Réserve fédérale, qui a maintenu ses taux inchangés lors de sa réunion des 29-30 juillet, malgré deux votes dissidents en faveur d'une baisse. L'institution dirigée par Jerome Powell navigue désormais entre les risques inflationnistes liés aux tarifs douaniers de l'administration Trump et les signes de ralentissement économique. Les investisseurs scrutent chaque indicateur, espérant des signaux clairs sur l'orientation future de la politique monétaire. Cette incertitude explique en partie la volatilité accrue des marchés et la rapidité avec laquelle les investisseurs saisissent les opportunités de rachat lors des corrections, comme ce fut le cas lundi.