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Les marchés américains ont terminé en baisse vendredi 1er août, le S&P 500 cédant 1,60% et le Dow Jones 1,23%, dans un contexte marqué par la publication de statistiques d'emploi décevantes et des résultats d'entreprises très contrastés. Si certaines valeurs technologiques comme Monolithic Power Systems ont brillé grâce à des performances exceptionnelles, d'autres géants comme Amazon ont déçu, notamment sur leur activité cloud face à une concurrence renforcée.
Monolithic Power Systems s'est imposé comme la star incontestée de la séance avec un bond spectaculaire de 10,45% à 785,58 dollars, porté par des résultats trimestriels exceptionnels qui ont dépassé toutes les attentes. Le fabricant de composants électroniques a dévoilé un chiffre d'affaires record de 664,6 millions de dollars au deuxième trimestre, en progression de 31% sur un an et de 4,2% par rapport au trimestre précédent. Le bénéfice par action ajusté de 4,21 dollars a largement surpassé les prévisions des analystes, témoignant de la solidité de la demande dans tous ses segments d'activité. La société a particulièrement bénéficié de la croissance de ses ventes dans l'automobile, avec une progression de plus de 40% attendue sur l'ensemble de l'année. Cette performance remarquable contraste avec les difficultés rencontrées par d'autres acteurs du secteur et illustre la capacité de l'entreprise à capitaliser sur les tendances technologiques émergentes, notamment dans l'intelligence artificielle et les véhicules électriques. Les investisseurs ont également salué la diversification géographique de l'entreprise et sa stratégie d'innovation continue.
À l'opposé, Eastman Chemical Company a subi la plus lourde sanction de la séance avec une chute drastique de 19,03% à 58,79 dollars, devenant ainsi la plus forte baisse du S&P 500. Cette débâcle fait suite à la publication de résultats trimestriels particulièrement décevants, avec un bénéfice par action qui s'est effondré de 37,8% à 1,20 dollar contre 1,94 dollar un an plus tôt. La société chimique a également manqué les attentes de revenus et, plus préoccupant encore, a livré des perspectives pessimistes pour les trimestres à venir, évoquant une demande atone et des incertitudes liées à la politique commerciale américaine. Amazon, autre poids lourd, a chuté de 8,27% à 214,75 dollars malgré des résultats globalement solides. Les investisseurs se sont focalisés sur les performances mitigées d'Amazon Web Services (AWS), dont la croissance de 17,5% a certes dépassé celle du trimestre précédent mais est restée en deçà de la dynamique observée chez ses concurrents Microsoft Azure et Google Cloud. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité du géant de Seattle à maintenir sa position dominante sur le marché du cloud computing face à une concurrence de plus en plus féroce dans le domaine de l'intelligence artificielle.
L'environnement macroéconomique a pesé sur l'ensemble de la cote, avec la publication de statistiques d'emploi américaines particulièrement décevantes qui ont ravivé les inquiétudes sur la santé de l'économie. Le marché du travail n'a créé que 73.000 emplois en juillet, soit bien moins que les 115.000 attendus par les économistes, tandis que le taux de chômage a grimpé à 4,2% contre 4,1% le mois précédent. Ces données suggèrent un ralentissement plus marqué que prévu de l'activité économique, certains analystes y voyant les premiers effets des nouvelles barrières tarifaires mises en place par l'administration Trump. Dans ce contexte, la Réserve fédérale a maintenu ses taux directeurs dans une fourchette de 4,25% à 4,5% lors de sa réunion de mercredi, adoptant une posture attentiste face aux évolutions économiques. L'inflation, qui a accéléré pour le deuxième mois consécutif à 2,6% en juin, reste un sujet de préoccupation pour les autorités monétaires. Les secteurs cycliques ont particulièrement souffert de ces incertitudes, à l'image d'Ingersoll Rand qui a chuté de 11,40% malgré des résultats en ligne avec les attentes, illustrant la nervosité des investisseurs dans un environnement économique de plus en plus incertain.