Différents facteurs pèsent bien évidemment sur le cours euro dollar. Les élections américaines sont en ligne de mire avec un résultat incertain malgré des sondages largement en faveur du candidat démocrate, Joe Biden. Les tweets du Président américain Donald Trump continuent d'influencer le cours du dollar et pourraient encore faire des ravages dans les semaines à venir.
Le spectre d'une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine qui plane depuis plus d'un an maintenant reste également bien présent. Aucun accord commercial n'a été conclu et des retards sont attendus. Néanmoins, la plupart des analystes et traders ne considèrent pas ce facteur comme prioritaire à l'heure actuelle. Les perspectives pour la croissance ou l'économie américaine sont plus importantes.
Bien évidemment, la pandémie de coronavirus constitue une menace majeure pesant sur les finances et l'économie mondiale. À l'heure où les chiffres de propagation du virus continuent d'inquiéter des deux côtés de l'Atlantique, l'absence de vaccin affecte le moral des investisseurs.
Le consensus estime que l'euro devrait s'apprécier dans les mois à venir. Néanmoins, l'Europe ne s'en trouve pas renforcée pour autant. Un euro fort nuit bien évidemment aux exportations ce qui pourrait influencer négativement la croissance. De plus, les différents plans de relance, bien qu'ambitieux, n'affichent pas encore les résultats souhaités. Le rebond économique tant attendu se laisse désirer. Si l'euro semble fort, il faut remercier des facteurs externes plutôt que l'économie de la zone euro. La plupart des devises majeures s'apprécient d'ailleurs actuellement face au dollar, signe que c'est bien le billet vert qui faiblit et non l'euro qui se renforce.
Les investisseurs et les traders ne s'y trompent pas et se tournent vers d'autres valeurs. L'or continue de gagner les suffrages en tant que valeur refuge. Goldman Sachs a d'ailleurs relevé ses prédictions estimant que le prix de l'once d'or franchirait la barre de 2300 dollars dans les douze mois. Les cryptomonnaies progressent également.
Si la Réserve fédérale américaine (la Fed) s'aventurait sur
le terrain des taux d‘intérêt négatifs, il se pourrait que le dollar chute et l'euro continuerait de s'apprécier. L'euro semble donc subir plus que dicter la loi sur le marché des changes.
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