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Dans son dernier mensuel, Ecofi alerte sur la survalorisation des actions américaines, dopées par l’intelligence artificielle. Face à cette dépendance excessive, le gestionnaire recommande de diversifier vers l’Europe et de renforcer l’intégration des critères ESG.
Depuis le début de l’année, le S&P 500 affiche une progression de +14,8 % en dollars. Cette performance, tirée par la vague d’enthousiasme autour de l’IA et la flambée de Nvidia, alimente l’impression d’une économie américaine encore intouchable. Mais pour Ecofi, ces niveaux de valorisation rappellent ceux observés lors de la bulle internet des années 2000.
Le risque ? Une dépendance croissante à une poignée de géants technologiques. La moindre déception sur les résultats ou les perspectives de l’IA pourrait déclencher une correction brutale. D’autant que la Réserve fédérale, bien qu’engagée dans un cycle de baisses de taux, reste contrainte par une inflation persistante et un marché du travail fragilisé.
Face à cette situation, Ecofi met en avant le potentiel des marchés européens. Depuis janvier, le MSCI EMU progresse de +17,7 %, tiré par l’expansion des multiples de valorisation. L’Europe bénéficie du plan de réarmement allemand, d’investissements massifs dans les infrastructures et d’une inflation mieux maîtrisée autour de 2 %.
Surtout, les actions européennes restent décotées par rapport aux américaines, ce qui leur confère un potentiel de rattrapage. Les secteurs porteurs ne sont pas les mêmes : si la tech domine aux États-Unis, l’Europe s’appuie sur son industrie, sa finance et ses champions des semi-conducteurs. Une diversification bienvenue pour les investisseurs.
Pour Ecofi, l’heure est à la diversification géographique et sectorielle. Miser exclusivement sur l’Amérique revient à prendre un risque asymétrique : celui de profiter d’une poursuite de la vague IA, mais aussi de subir de plein fouet une correction si l’enthousiasme retombe.
Le gestionnaire met aussi l’accent sur les critères ESG, au moment où Bruxelles discute d’une révision du règlement SFDR et où la pression s’accentue sur les entreprises impliquées dans de nouveaux projets fossiles. Ecofi soutient les campagnes d’actionnaires du FIR et du PRI pour renforcer la transparence sur la gouvernance, les droits humains et la stratégie climatique.
En résumé, Ecofi estime que le cycle de l’« exceptionnalisme américain » touche à sa fin. Pour les investisseurs, l’avenir passe par un portefeuille mieux équilibré, attentif aux risques politiques (Trump, instabilité française, tensions géopolitiques) et guidé par une grille de lecture durable.