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Au lendemain de l'élection de Donald Trump – son discours protectionniste fraîchement réaffirmé –, les investisseurs les plus aguerris ont vite compris qu'il fallait revoir leurs modèles de réflexion. En réalité, l'événement politique a davantage révélé les forces et faiblesses d'une économie américaine hyperdominante que changé les lois fondamentales de la construction patrimoniale. À l'heure où les marchés actions, emmenés par le S&P 500, poursuivent leur ascension, il est tentant de céder aux sirènes du « tout américain ». Pourtant, chez Sapians, nous préconisons plus que jamais une allocation d'actifs résolument internationale, ancrée dans une perspective à long terme et soutenue par des stratégies qui font la part belle aux actifs alternatifs et aux marchés privés.
Les derniers mois ont offert un terreau d’illustrations frappantes : La remontée des taux longs a mis à mal certains segments obligataires, tandis que le dollar a gagné du terrain face à l’euro. Les actions américaines (S&P 500, Russell 2000) ont surperformé, soutenues par des secteurs technologiques florissants, au point que le marché américain représente aujourd’hui environ 70 % de la capitalisation mondiale. L’or, porté par l’incertitude, a délivré plus de 25 % de performance annuelle, rappelant son rôle de refuge. Le Bitcoin, porté par les ambitions de Trump pour faire des États-Unis une nation crypto, a pour sa part connu une hausse spectaculaire de 123,5 % sur l’année. Ces tendances, certes marquantes, ne doivent toutefois pas occulter l’essentiel : le temps patrimonial est un temps long, par nature moins sensible aux variations de conjoncture. En clair, chez Sapians, nous considérons que l’élection de Trump – tout comme la dissolution du parlement allemand ou les turbulences de la BCE – ne saurait devenir l’unique boussole d’un investisseur éclairé.
Il est révolu, le temps où l’on construisait son portefeuille en se contentant de quelques titres du CAC 40, d’un fonds en euros et d’un livret bancaire. Les performances du MSCI World ou du S&P 500, largement supérieures à celles du CAC 40 sur toutes les durées significatives, le confirment : la croissance américaine a creusé l’écart depuis 2020, au point d’apparaître comme la solution facile pour nombre d’investisseurs français. Or, cette présomption qu’il « suffirait » de tabler uniquement sur les États-Unis est réductrice et dangereuse : Exposition excessive à un seul marché : si l’économie américaine venait à ralentir, un portefeuille mono-exposé en souffrirait lourdement. Fausse sécurité à court terme : l’anticipation du marché (buy on the rumor, sell on the news) tend à surréagir aux déclarations politiques. Opportunités inexploitées : l’Europe, malgré sa croissance plus modeste, conserve des opportunités de valorisation et de résilience, et les marchés émergents (Asie, Amérique latine) restent porteurs d’un potentiel durable. Bien qu’il faille reconnaître la dynamique sans équivalent des États-Unis en matière d’innovation, de tech ou de private equity, nous insistons sur la nécessité d’un portefeuille mondialement diversifié qui combine, par exemple, une exposition de 40 à 50 % en Amérique du Nord, 20 à 25 % en Europe, 15 à 20 % sur les marchés émergents et un solde ajusté selon la sensibilité à la volatilité de l’investisseur.
Les meilleurs exemples de réussite à long terme nous viennent souvent des endowments universitaires américains, comme Yale, Stanford ou Harvard. Leurs stratégies recèlent trois dimensions fondamentales : La patience : un horizon d’investissement de plusieurs décennies, voire intergénérationnel. La diversification poussée : des actifs cotés, bien sûr, mais aussi une forte allocation aux marchés privés (private equity, dette privée, immobilier, infrastructures). La discipline : des rééquilibrages réguliers, un respect strict du budget de risque et un engagement auprès de gérants spécialisés réputés. Il faut comprendre que ces allocations ne résultent pas d’analyses macroéconomiques hyperprédictives ni d’exploits de market timing, mais d’une vision systémique : on assume de ne pas pouvoir prédire précisément les aléas, alors on bâtit un cadre robuste pour y faire face. Pour un investisseur passionné et techniquement formé, il existe aujourd’hui de multiples voies d’accès au capital-investissement ou à la dette privée, y compris via des plateformes ou des fonds non cotés accessibles à des tickets plus modestes qu’auparavant. L’important est d’étaler ses engagements au fil des millésimes – de manière à lisser le risque et de permettre à la performance de se construire dans la durée.
Chez Sapians, nous plaidons pour une approche core-satellite combinant : Un noyau (core) : essentiellement composé d’ETF, couvrant les grandes régions (États-Unis, Europe, marchés émergents). Cette partie vise à répliquer les indices mondiaux, minimisant les coûts et garantissant une exposition de base aux tendances de fond. Des satellites : il s’agit d’investissements ciblés sur des niches ou des classes d’actifs moins efficientes (private equity, hedge funds, infrastructures, immobilier non coté, etc.). C’est là que la recherche d’alpha et la stratégie active trouvent tout leur sens, à condition de s’appuyer sur des gérants experts. Cette articulation, héritée des endowments, marie la simplicité et la solidité des marchés liquides mondiaux avec l’opportunité de capturer des performances différenciées dans les domaines où l’efficience n’est pas totale.
Rester attentif à la politique de Donald Trump Bien qu’un Hard Trump soit jugé peu probable, sa politique peut provoquer une volatilité additionnelle. S’en prémunir passe par une diversification géographique et sectorielle : privilégier à la fois l’Amérique du Nord et d’autres zones (dont l’Asie, en plein essor, et l’Europe, qui pourrait rebondir). Prendre en compte l’inflation et le pivot des banques centrales Les anticipations de baisses de taux peuvent être bouleversées si l’inflation montre des signes de sticky inflation. Les classes d’actifs réagissant bien à la hausse des prix (immobilier, infrastructures, dette à taux variable, etc.) peuvent être un rempart précieux. Explorer les marchés privés Le private equity fait face à une légère révision à la baisse de ses perspectives, mais le private debt gagne du terrain et pourrait briller en phase de remontée de taux. Miser sur les marchés privés, c’est accepter de l’illiquidité pour espérer dégager un surplus de performance sur un horizon de 5 à 10 ans. Et surtout, privilégier les tendances de fond plutôt que les soubresauts géopolitiques : dissolutions de parlements, élections anticipées et tensions commerciales sont autant d’éléments capables de faire vaciller les marchés, mais qu’on ne peut prévoir précisément. A contrario, des secteurs comme l’IA, qui concentrent les investissements à hauteur de plusieurs centaines de milliards de dollars depuis plusieurs années, aussi bien aux É.-U. qu’en Chine et en Europe, ont toutes les chances d’aboutir à la naissance de nouveaux leaders. Avec ou sans Trump, c’est bien d’abord (et toujours) la résilience et la patience qui restent les qualités les plus à même de permettre à votre allocation de déjouer les incertitudes de 2025… et de traverser sereinement celles qui suivront, pour sûr, dans les années suivantes.
Dans ce numéro :
- IMMOBILIER : 30 pages pour investir
- DÉFENSE : dossier spécial investissement
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