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Cinq ans après le boom du télétravail, une étude Catella/YouGov révèle que les actifs veulent conserver un équilibre hybride. Le bureau reste central, mais à condition d’évoluer vers plus de confort, de services et de sens.
L’idée d’un monde sans bureaux ne séduit plus. Selon l’enquête menée par Catella France et YouGov en juin 2025, 0 % des actifs interrogés souhaitent travailler à 100 % en télétravail. À l’inverse, la majorité plébiscite un rythme de 1 à 3 jours de présence hebdomadaire. Cette préférence atteint 54 % chez les femmes et 58 % chez les moins de 35 ans.
Ce rejet du tout-remote ne signifie pas que le bureau ait retrouvé son aura d’avant-crise. Ce que refusent les salariés, c’est avant tout le modèle rigide : l’ennui, les trajets longs et la perte de flexibilité. L’hybridation s’impose donc comme la nouvelle norme, perçue comme un compromis entre efficacité individuelle et collectif de travail.
Pour 54 % des répondants, le bureau reste avant tout un lieu de collaboration et d’échange. Cette dimension est particulièrement valorisée par les jeunes actifs (58 % des 18–34 ans) et les CSP+. La productivité figure aussi parmi les atouts cités : 38 % estiment travailler mieux au bureau, un sentiment plus marqué chez les cadres décisionnaires (44 %).
Mais la perception varie selon l’âge. Chez les 45–54 ans, seuls 31 % associent le bureau à un cadre productif, tandis que 49 % le réduisent à une fonction collaborative. Au fil des carrières, l’espace de travail devient plus utilitaire, parfois distant. Côté managers, un tiers le considère surtout comme un outil de contrôle et d’organisation, une lecture qui peut entrer en décalage avec les attentes des équipes.
Sans surprise, l’Île-de-France illustre les tensions autour de la question. Le temps de transport est cité comme le premier frein par près de la moitié des salariés. Mais paradoxalement, les Franciliens accordent au bureau une valeur identitaire particulière : un point de ralliement qui incarne la culture d’entreprise. Ils en attendent aussi davantage de services : restauration, crèche, salle de sport.
Pour près de la moitié des actifs interrogés (47 %), le télétravail reste l’avenir du travail, une conviction encore plus forte chez les jeunes, les femmes et les parents. Les motivations invoquées sont claires : réduction du temps de transport (32 %), baisse du stress (31 %), plus de calme (27 %), liberté dans l’organisation du quotidien (24 %). Mais le télétravail n’est pas perçu comme un critère décisif à l’embauche : seuls 7 % des répondants en font une priorité absolue dans leur recherche d’emploi.