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À l’occasion de la Journée internationale des familles, l’IFOP publie pour ASAC-FAPES une étude qui révèle une inflexion nette des dynamiques patrimoniales en France. Si l’héritage post-mortem perd du terrain, la donation de son vivant progresse fortement. Ce basculement, nourri par les incertitudes économiques et le besoin d’accompagnement des proches, signe un tournant générationnel majeur.
Ce deuxième Observatoire met en lumière une évolution des pratiques et des mentalités. Si la volonté de transmettre demeure forte, elle se heurte à des peurs nouvelles, à un déficit de connaissance et à un besoin croissant de personnalisation. Les Français cherchent à protéger leurs proches tout en sécurisant leur propre avenir. La donation de son vivant s’impose comme une solution pragmatique, souple et émotionnellement forte. Dans ce contexte mouvant, le rôle des conseillers patrimoniaux devient central pour accompagner des choix de plus en plus complexes.La capacité perçue à transmettre un héritage est en baisse. Seuls 71 % des Français se sentent en mesure de léguer un patrimoine à leurs descendants, contre 78 % l’année précédente. Ce repli est particulièrement marqué chez les jeunes adultes (18–24 ans), les foyers modestes et les célibataires. En cause, le climat d’incertitude qui entoure les perspectives économiques et politiques. Malgré un niveau d’épargne toujours élevé, les ménages privilégient désormais la sécurité de leur propre avenir à la constitution d’un capital transmissible.
Parmi les détenteurs d’au moins un produit d’épargne, 84 % déclarent pouvoir transmettre un patrimoine. Ce chiffre traduit un effet de clivage : l’épargne reste un vecteur de sécurité et de protection pour ceux qui y ont accès. Par ailleurs, une évolution structurelle se dessine : 12 % des Français souhaitent désormais transmettre à leurs petits-enfants. Ce chiffre grimpe à 24 % chez les grands-parents, preuve que la notion de transmission se redessine au fil des générations.
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Le déficit d’information reste massif. 50 % des personnes interrogées ne connaissent pas les démarches à effectuer pour transmettre leur patrimoine. Chez les moins de 35 ans, ce taux grimpe à 72 %. Les femmes (53 %) et les foyers modestes (64 %) sont aussi particulièrement touchés. Cette méconnaissance participe au repli observé et rend d’autant plus stratégique le rôle des professionnels du conseil patrimonial.
Instrument de transmission préféré des Français, l’assurance vie est citée par 53 % des sondés, loin devant les livrets (20 %), l’immobilier (18 %), la Bourse (5 %) ou le PER (4 %). Elle séduit par sa flexibilité : 40 % des souscripteurs ont désigné un bénéficiaire hors héritiers légaux, une tendance encore plus forte chez les moins de 35 ans (48 %). Ce choix s’explique par le besoin de liberté (38 %), la protection du conjoint (28 %) ou la volonté d’éviter les conflits (25 %).
Près de 6 Français sur 10 ont déjà fait ou envisagé une donation de leur vivant. Ce chiffre monte à 75 % chez les parents. Les motivations sont d’abord fiscales (46 %), mais aussi relationnelles : 42 % veulent aider leurs proches, 31 % privilégient une transmission progressive, et 25 % souhaitent conserver un contrôle partiel sur les biens transmis. On assiste ainsi à une mutation profonde de la notion d’héritage : transmettre « avec soi » plutôt qu’« après soi ».
Dans ce numéro :
- IMMOBILIER : 30 pages pour investir
- DÉFENSE : dossier spécial investissement
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