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75% des télétravailleurs ne souhaitent pas reprendre le rythme d'avant-crise. Beaucoup veulent voir les méthodes de management évoluer vers plus d'autonomie.
La crise du coronavirus aura décidément accéléré les mutations de la société en remettant en cause le modèle du travail au bureau. Selon le 7ème baromètre d'OpinionWay pour le cabinet Empreinte humaine, relayé par Le Parisien, près de 3 salariés sur 4 ayant télétravaillé ne veulent plus venir 5 jours par semaine au bureau. Si l'on considère l'ensemble des salariés, ils sont près de 50% à vouloir adopter un nouveau mode de fonctionnement. Le télétravail, imposé pendant plus d'un an avec la crise sanitaire, a habitué de nombreux salariés à travailler à distance. Il a aussi remis en cause la nécessité de poursuivre avec le modèle existant, qui, pour beaucoup, consiste à venir sur leur lieu de travail du lundi au vendredi. Ce bouleversement a soulevé des questions de légitimité et fait prendre conscience des travers de sa centralisation dans un lieu unique. Après avoir travaillé en autonomie de chez eux, les salariés peuvent difficilement imaginer retrouver le carcan de leur bureau et les pressions du management qui y sont parfois associées.
Les salariés interrogés font ainsi part de leur souhait de voir les pratiques de management renouvelées. Ils demandent plus de confiance, d'autonomie et d'écoute. L'organisation même du travail est remise en cause, celle-ci étant souvent considérée comme trop rigide et empêchant parfois de réaliser ses tâches de façon optimale. Le moment du retour au bureau est aussi une source d'angoisse pour 1 salarié sur 3. Plus largement, environ 40 % des télétravailleurs disent le redouter. Malgré cela, peu d'entre eux souhaitent travailler de chez eux à 100%. Près de 80 % des personnes interrogées plébiscitent une organisation alternant une présence au bureau entre 1 et 3 jours par semaine et télétravail. Une sorte d'équilibre entre un lieu de cohésion et une autonomie plus franche. Une fois la crise passée, la révolution du télétravail va probablement rebattre les cartes de l'organisation des entreprises. Mais elle pourrait aussi bien bouleverser des pans entiers de la société et de l'économie. La recherche de nouveaux lieux d'habitation pourrait faire évoluer les prix des loyers et de l'immobilier dans les centres-villes comme dans certaines campagnes, impacter les besoins en transports (utilisation de la voiture, des transports en commun...) et la demande de bureaux. Tout en faisant éventuellement émerger de nouveaux risques de cybersécurité.
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