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Dernière mise à jour : 25/07/2025 - 17h39
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Comprendre l’assurance de prêt immobilier pour mieux négocier son emprunt

En matière de crédit immobilier, l’assurance emprunteur reste souvent perçue comme une formalité annexe. Pourtant, elle représente un poste de coût non négligeable et offre des marges de manœuvre importantes pour l’emprunteur. Mieux la connaître, c’est donc aussi mieux défendre ses intérêts.

Comprendre l’assurance de prêt immobilier pour mieux négocier son emprunt
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par | Mis à jour le 25-07-2025 15:56 | Publié le 25-07-2025 15:53

Une garantie imposée mais personnalisable

L’assurance de prêt immobilier a pour objectif de couvrir les risques d’impayés en cas de décès, d’invalidité, d’incapacité de travail, voire de perte d’emploi. Dans les faits, elle n’est pas légalement obligatoire, mais aucun établissement bancaire n’accordera un crédit immobilier sans cette couverture. Il s’agit donc d’un passage obligé pour tout acquéreur. Le montant de cette assurance dépend de plusieurs critères : âge, état de santé, profession, quotité assurée, mais aussi bien sûr du capital emprunté. En moyenne, elle représente entre 0,20 % et 0,85 % du montant du prêt par an, soit plusieurs milliers d’euros sur la durée d’un crédit classique.

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Une ouverture accrue à la concurrence

Longtemps restée le monopole des banques prêteuses, l’assurance emprunteur est désormais ouverte à la concurrence. Grâce à la loi Lagarde (2010), puis à la loi Hamon (2014) et à l’amendement Bourquin (2018), les emprunteurs peuvent désormais souscrire une assurance externe à la banque – aussi appelée délégation d’assurance – dès la signature du prêt ou en changer en cours de contrat, sous certaines conditions. La loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, est venue renforcer encore davantage ces droits. Elle permet désormais de résilier son contrat à tout moment, sans frais ni pénalité, et impose aux assureurs une obligation de transparence sur le coût total de l’assurance sur huit ans. Cette évolution favorise la concurrence et offre aux emprunteurs des leviers pour alléger le coût global de leur crédit.


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Comparer au-delà du taux

Si la tentation est grande de comparer les offres d’assurance uniquement sur le taux affiché, ce serait une erreur. Les garanties proposées peuvent varier sensiblement d’un contrat à l’autre. Certaines exclusions, notamment sur les affections dorsales ou psychiques, peuvent s’avérer pénalisantes. D’autres contrats prévoient des franchises plus longues ou des conditions plus strictes de mise en œuvre. Les contrats dits « individuels » – généralement proposés par des assureurs externes – sont souvent plus souples et mieux adaptés aux profils jeunes ou en bonne santé. À l’inverse, les contrats « groupe » des banques sont mutualisés, donc moins discriminants, mais souvent plus chers à profil équivalent. La clé est donc d’analyser à la fois le tarif, les garanties, les exclusions, et les délais de carence.



Le rôle du questionnaire médical

Autre levier de négociation : le questionnaire de santé. Depuis la loi Lemoine, pour les prêts inférieurs à 200 000 € par personne et arrivant à échéance avant les 60 ans de l’emprunteur, ce questionnaire est supprimé. Une avancée majeure pour de nombreux profils, notamment les anciens malades ou les personnes ayant eu des antécédents de santé. Pour les autres cas, le questionnaire reste requis. Il peut entraîner une surprime, une exclusion ou un refus. Il est donc essentiel d’anticiper cette étape et, si besoin, de faire appel à des courtiers ou à des assureurs spécialisés.

Une économie substantielle à la clé

Changer d’assurance de prêt n’est pas qu’un sujet de principe : c’est surtout un enjeu financier. Selon les profils, la délégation d’assurance peut générer une économie de 5 000 à 15 000 € sur la durée totale du prêt. À condition, bien sûr, que le nouveau contrat offre une couverture au moins équivalente à celle exigée par la banque, condition impérative pour que le changement soit accepté. Certains courtiers et assureurs, comme APRIL, proposent des outils pour simuler les économies potentielles ou obtenir un devis personnalisé. Cela peut servir de base pour renégocier avec sa banque ou procéder à une substitution de contrat. Longtemps négligée, l’assurance de prêt immobilier devient aujourd’hui un véritable outil d’optimisation financière. Grâce à un cadre réglementaire plus souple et à l’émergence d’offres diversifiées, les emprunteurs disposent de nouveaux leviers pour faire baisser la facture de leur crédit. Mais pour en tirer pleinement parti, il faut prendre le temps de comparer, de comprendre les garanties proposées, et de ne pas se contenter du contrat bancaire par défaut.

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