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Dernière mise à jour : 06/10/2025 - 17h05
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Assurance vie : l’été de tous les records

L’assurance vie a connu un été exceptionnel, avec une collecte nette en forte hausse et un retour en grâce des fonds euros. Mais ce succès attire déjà l’attention de Bercy, qui envisage de durcir la fiscalité. Décryptage d’un placement redevenu central dans le patrimoine des Français.

Assurance vie : l’été de tous les records
Temps de lecture : 1 minute(s) - Par | Publié le 06-10-2025 08:00

Une dynamique retrouvée

Août 2025 restera comme un mois record pour l’assurance vie. La collecte nette s’est élevée à +3,7 milliards d’euros, presque autant qu’en juillet (+4,1 Md€) et six fois plus qu’en août 2024 (+618 M€). Depuis le début de l’année, la collecte atteint +35,3 milliards d’euros, soit près du double de celle de 2024 sur la même période.

Les fonds euros, longtemps considérés comme atones, reprennent des couleurs. En 2024, leur rendement moyen s’est établi à 2,6 %, avec des offres promotionnelles atteignant parfois 4 %. Une amélioration sensible qui s’explique par la remontée des taux obligataires et la baisse des produits concurrents. Le Livret A, passé de 3 % en janvier à 1,7 % en août, et les dépôts à terme (ramenés autour de 2 %), ont perdu de leur attrait.

Les unités de compte ne sont pas en reste, profitant d’une bonne tenue des marchés actions. Résultat : l’assurance vie progresse sur les deux tableaux, avec une collecte positive de +5,7 milliards d’euros sur les fonds euros et +29,6 milliards d’euros sur les unités de compte depuis janvier.

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Entre succès populaire et menace fiscale

Cette dynamique repose sur plusieurs facteurs structurels. Le maintien d’un fort taux d’épargne des ménages, dans un contexte de ralentissement économique, nourrit le flux de cotisations (12,1 Md€ en août, +26 % sur un an). Les ménages réallouent également une partie de leurs liquidités issues des dépôts à terme vers l’assurance vie, jugée plus attractive.

Mais ce succès attire les regards du gouvernement. Face à la nécessité de trouver de nouvelles recettes fiscales, le Premier ministre envisage un durcissement de la fiscalité de l’épargne, via une hausse des prélèvements sociaux ou du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Une décision qui concernerait directement l’assurance vie, compte tenu de son poids dans le patrimoine des classes moyennes : près d’un ménage sur deux détient un contrat.

Le risque ? Que cette mesure produise l’effet inverse de celui recherché. L’expérience montre que taxer l’épargne n’entraîne pas forcément un retour de la consommation. Au contraire, les ménages peuvent chercher à compenser la perte de rendement en… épargnant davantage. C’est l’« effet Modigliani » : plus l’épargne est pénalisée, plus elle devient défensive.


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Conclusion

Dans ce contexte, l’assurance vie se confirme comme le placement de l’année 2025, à la fois pour ses performances retrouvées et pour les débats qu’elle suscite. Un produit refuge redevenu attractif, mais dont l’avenir fiscal pourrait être le prochain champ de bataille.