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Pour la première fois, une SCPI française s’ouvre directement au marché immobilier américain. Avec le lancement de Principal Inside, Principal Asset Management veut offrir aux investisseurs l’accès à des actifs diversifiés aux États-Unis et en Europe, hors France. Un pari de diversification qui reflète l’appétit croissant des épargnants pour des placements immobiliers globaux, mais qui s’accompagne aussi de nouveaux risques.
Le lancement de Principal Inside marque une première sur le marché français des Sociétés Civiles de Placement Immobilier. Jusqu’ici, les SCPI privilégiaient largement l’immobilier domestique ou européen. Principal Inside brise ce schéma en donnant accès à des actifs situés de l’autre côté de l’Atlantique.L’intérêt n’est pas seulement géographique. Sur la dernière décennie, les volumes d’investissement aux États-Unis ont été en moyenne 1,7 fois supérieurs à ceux observés en Europe, selon Principal AM, et les rendements à long terme s’y sont révélés plus élevés. Autrement dit, le marché américain offre à la fois de la profondeur et un meilleur potentiel de performance.La stratégie annoncée se veut diversifiée : logistique, data centers, résidentiel (étudiants et santé), hôtellerie, commerces, éducation et santé. « Nous investissons uniquement sur les marchés où nous avons une présence locale », souligne Guillaume Masset, président de Principal Real Estate SAS. Cette approche terrain vise à rassurer des investisseurs souvent réticents à déléguer la gestion à distance.
Pour les épargnants français, l’ouverture de la SCPI à l’immobilier américain est une opportunité de diversification bienvenue. Les cycles immobiliers diffèrent sensiblement entre continents, ce qui permet de décorréler les performances et d’atténuer le risque de dépendance aux seuls marchés européens.Comme l’explique Marianne Blanchot, gérante de Principal Inside : « Les cycles immobiliers de chaque continent et de chaque classe d’actifs diffèrent, ce qui nous permet de faire évoluer nos allocations dans le temps, en recherchant le meilleur moment de chaque cycle. »Mais cette ouverture comporte aussi des limites. D’abord, l’exposition au risque de change entre l’euro et le dollar, que les investisseurs devront surveiller. Ensuite, la fiscalité, car l’intégration de revenus locatifs américains dans une SCPI française peut soulever des questions de double imposition et d’efficacité nette. Enfin, la liquidité : comme toute SCPI, Principal Inside n’est pas un placement coté et impose un horizon d’investissement long terme.
Reste que pour les investisseurs en quête de diversification mondiale, la proposition est inédite. Dans un contexte où l’immobilier français traverse des turbulences, l’accès à des marchés plus dynamiques et plus profonds comme celui des États-Unis peut séduire une nouvelle génération de porteurs de parts.Avec Principal Inside, les SCPI franchissent une étape symbolique : celle de l’ouverture au marché américain. La promesse est séduisante – diversification, profondeur, rendement – mais elle s’accompagne de contraintes nouvelles que les épargnants devront intégrer. Loin de supplanter les SCPI traditionnelles, ce véhicule élargit le spectre des options patrimoniales, confirmant que l’immobilier non coté reste une classe d’actifs en constante innovation.