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De la PME familiale à l'indice SBF120, l'actionnariat salarié poursuit son ascension. Plébiscité pour ses effets sur la motivation et la fidélisation, ce dispositif s'impose peu à peu comme un pilier de la culture d'entreprise française, selon le Panorama 2025 publié par Eres. Article extrait de notre briefing investisseur quotidien. Abonnez-vous !.
La dernière édition du Panorama de l’Actionnariat Salarié d’Eres, réalisée avec OpinionWay, met en lumière une progression notable du dispositif dans les entreprises non cotées. Si 9 % des PME françaises y ont recours un chiffre stable depuis 2021 la profondeur de l’ancrage s’est renforcée. Ainsi, près d’une entreprise équipée sur deux dépasse désormais les 10 % de capital salarié, en hausse de 13 points en quatre ans. Plus significatif encore : 23 % des PME concernées intègrent cette pratique à leur culture d’entreprise, contre seulement 8 % en 2021.Les effets RH sont au rendez-vous : 70 % des entreprises affirment que l’actionnariat salarié améliore la motivation, l’implication et la fidélisation des équipes. L’accompagnement est jugé essentiel à la réussite du dispositif : 96 % des sociétés ayant sauté le pas ont fait appel à un expert, note Mathieu Chauvin, président du groupe Eres. Parmi les freins exprimés, on retrouve la confidentialité, la complexité du montage ou encore la transmission de l’entreprise, des préoccupations typiquement liées à la structure des PME.Ce modèle, longtemps perçu comme réservé aux grands groupes cotés, s’impose donc désormais dans les entreprises à taille humaine comme un levier concret de transformation managériale.
Du côté des grandes entreprises cotées, la France continue de faire figure de champion européen. En 2024, les sociétés du SBF120 ont mené 43 opérations collectives, pour un montant record de 4,71 milliards d’euros, via des augmentations de capital ou des cessions d’actions réservées aux salariés. Deux entreprises prestigieuses LVMH et Planisware ont même réalisé leur première opération d’actionnariat salarié.Aujourd’hui, plus d’un tiers des salariés du SBF120 sont actionnaires, soit environ 2,4 millions de personnes. Leur investissement moyen atteint 32 000 euros, l’équivalent d’un an et demi de SMIC ou d’un véhicule neuf de gamme moyenne, souligne Eres.Le secteur du BTP se distingue particulièrement : Bouygues, Vinci et Eiffage figurent parmi les entreprises où les salariés détiennent les plus fortes parts de capital (11 % en moyenne, contre 3 % sur l’ensemble du SBF). Ce secteur a également concentré 25 % des montants levés en 2024, avec un plan collectif record de 685 millions d’euros.Au-delà des chiffres, l’impact est tangible sur les ressources humaines : dans les entreprises à forte culture d’actionnariat salarié, le taux de départ volontaire descend à 8,1 %, contre 12,1 % ailleurs, et l’ancienneté moyenne des collaborateurs atteint 9,7 ans (contre 7,2 ans dans les sociétés moins engagées).