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Les entreprises peuvent vite être mises à mal en cas d'impayés. Pour se protéger, elles peuvent souscrire un contrat d'assurance spécial.
En France, le taux d'impayés à 10 jours oscille entre 20 et 25%, selon le tracker Sidetrade - BFM Business. Un fait qui peut rapidement plonger certaines entreprises dans des problèmes de trésorerie. Notamment celles qui travaillent en flux tendu ou qui ont peu de liquidités d'avance pour faire face à leurs propres échéances. Les risques liés aux impayés ne sont pourtant pas une fatalité. Plusieurs solutions offrent la possibilité de se couvrir contre les aléas des retards de paiement, ou en cas d'impayé. « L'assurance-crédit entreprise » permet de se prémunir contre les pertes pouvant résulter d'un défaut de paiement. Que l'activité du souscripteur concerne la France ou l'international, ce contrat sécurise l'arrivée des fonds issus de la vente de produits ou de services. Au-delà de préserver la trésorerie, ce contrat peut aussi présenter une garantie intéressante lorsqu'une entreprise souhaite recourir à des financements. La réduction du risque d'impayés rassure à la fois les banquiers et les investisseurs.
Le système de l'assurance-crédit est bien expliqué et détaillé ici.
Le premier geste pour éviter le risque d'impayés doit être effectué en amont de la transaction. Avant de signer un contrat, il ne faut pas hésiter à s'assurer de la situation financière de ses nouveaux clients. Surtout quand ceux-ci promettent d'apporter une part importante du chiffre d'affaires à la société. C'est cette démarche que va effectuer l'assurance-crédit. Elle va évaluer le risque d'impayés de façon systématique dès l'entrée en relation. La capacité de chaque prospect à payer son dû va être estimée de façon précise. Le risque d'impayés va ensuite être évalué en fonction de la propre santé financière de l'entreprise cliente, de son activité et du contexte économique et politique de son pays lorsqu'il s'agit d'export. L'assurance-crédit ne se contente pas d'établir un risque potentiel. La compagnie va ensuite fixer le niveau auquel elle peut s'engager. En règle générale, les créances sont garanties entre 60 à 95% du montant facturé. Les contrats peuvent prévoir la prise en charge de la procédure de recouvrement, ainsi qu'une indemnisation en cas de défaut.
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L'assurance-crédit n'est pas uniquement destinée aux entreprises qui œuvrent à l'export. Toutes, de la TPE à la multinationale, peuvent souscrire un contrat correspondant à leur volume d'activité. Le coût de cette couverture est indexé sur le chiffre d'affaires à assurer et dépend du secteur d'activité. Reste que ce type d'assurance est surtout ouvert aux entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 50.000 euros. Mais les sociétés plus petites peuvent souscrire une offre tout compris plus adaptée à leurs besoins. Ce type de couverture est aussi disponible au cas par cas, via « l'assurance impayée à la facture ». Plutôt que de souscrire une couverture globale pour toutes les transactions, les entrepreneurs vont alors assurer uniquement certaines factures. L'analyse se porte sur le ou les clients concernés, et la société est remboursée en cas de recouvrement impossible.
L'affacturage a longtemps été utilisé par les entreprises en difficultés financières pour payer leurs créanciers. C'est désormais un service d'externalisation disponible pour toutes les sociétés. L'entreprise qui facture va donner pour mission à un tiers, la société d'affacturage, de recouvrer sa créance en son nom. En échange, cette dernière va lui avancer les fonds. C'est à ce tiers que le débiteur devra payer la facture. En clair, l'émetteur de la facture va déléguer son recouvrement à la société d'affacturage, qui va lui prêter le montant facturé jusqu'au paiement. Avec cette méthode, la société qui émet la facture n'a pas à attendre que le client procède au paiement. Elle va disposer d'une meilleure fluidité au niveau de sa trésorerie. Si le client ne règle pas sa dette, la société émettrice devra rembourser le montant que la société d'affacturage lui a avancé. Cette solution trouve donc sa pleine efficacité lorsqu'elle est couplée avec une assurance-crédit qui prend en charge le recouvrement.
Pour souscrire une assurance-crédit, l'entreprise devra adresser une demande à une compagnie d'assurances ou un courtier. Grâce aux techniques actuarielles, ceux-ci vont évaluer le niveau de risque de la société. Ils vont analyser différents points, dont les antécédents de crédit des clients de l'entreprise et le domaine d'activité de celle-ci. Les antécédents de créance douteuse sont particulièrement scrutés. En se basant sur ces éléments, la compagnie fixera une limite de couverture pour chaque client. Tant que cette limite ne sera pas dépassée, les factures émises seront assurées. Durant la période d'assurance, toute facture en souffrance devra être signalée à l'assureur crédit. Dès qu'un client ne respectera pas l'échéance de paiement, l'entreprise devra immédiatement en faire part à l'assureur. Le délai maximum est indiqué dans le contrat. De manière générale, il est de 15 à 30 jours après la fin de la période de prolongation maximale. Comme pour toute assurance, la comptabilité devra porter une attention particulière à bien respecter toutes les procédures et délais prévus au contrat.