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En 2025, quatre entreprises sur dix ont choisi de différer les augmentations salariales face aux incertitudes économiques. Résultat : désengagement, démissions en cascade, et perte de compétitivité. Une stratégie de court terme aux effets délétères à long terme.
Selon une étude menée par le cabinet Robert Walters, 42 % des entreprises françaises ont reporté les augmentations de salaire cette année. En cause : l’inflation persistante, les contraintes budgétaires (24 %) et un climat économique incertain (32 %). Si cette décision peut sembler rationnelle d’un point de vue financier, ses effets secondaires RH sont massifs : 31 % des entreprises constatent un désengagement de leurs équipes. L’impact ne se limite pas au moral : l’image employeur se détériore, les talents partent, et les coûts de recrutement explosent.Le chiffre qui inquiète le plus ? 52 % des entreprises observent une hausse du turnover liée à ces choix. Or, remplacer un cadre coûte en moyenne 20 % de son salaire annuel. Sans compter la perte de mémoire organisationnelle, l’allongement des délais projets, et la démotivation des équipes restantes. « Ces décisions, bien que compréhensibles, ne sont pas sans conséquences », alerte Justine Baronnet Fruges, directrice chez Robert Walters.
Dans ce contexte tendu, l’intelligence artificielle joue un rôle inattendu mais majeur : elle facilite la recherche d’emploi. Rédaction automatisée de CV, analyse d’offres, lettres de motivation intelligentes… Les cadres disposent aujourd’hui d’outils puissants pour explorer de nouvelles opportunités. Conséquence directe : 43 % des cadres récemment augmentés déclarent vouloir changer d’entreprise dans les mois à venir. Et 69 % estiment leur rémunération inférieure à la moyenne du marché.Les entreprises se retrouvent donc dans une situation paradoxale : en cherchant à faire des économies immédiates, elles s’exposent à des surcoûts futurs plus importants. Pour éviter cette spirale négative, les experts recommandent d’anticiper les entretiens annuels, de s’appuyer sur des données comparatives précises et de renforcer la communication interne autour des politiques salariales. Car au-delà du montant, c’est souvent l’absence de reconnaissance ou de perspective qui pousse les talents vers la sortie.
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