Trader : un métier d'anticipation sous haute tension
Non, trader n'est pas un jeu. C'est un métier dans lequel il faut prendre des décisions à chaque minute, voire à chaque seconde, tant les cours sont volatiles. Trader, c'est anticiper et agir rapidement en fonction de nombreux paramètres, d'autant que comme nous avons pu le constater, tous les indices mondiaux sont corrélés. Mais c'est également une prise de risques conséquente, puisque les traders doivent prendre en compte le risque de spéculation et le risque de change.
Chaque actualité politique, économique, sectorielle ou autre, peut avoir une grande incidence sur les cours des titres en bourse. Par exemple, le jour de notre expérience, les chiffres de l'emploi américain devaient être rendus publics à 14h30. Nous avons pu constater l'impact en temps réel de cette annonce sur les cours. A la seconde près, acheteurs et vendeurs se sont affolés et les cours sont devenus très instables, le temps que les marchés retrouvent un équilibre.
Du fait de l'interdépendance des marchés internationaux, les traders en France peuvent commencer leur journée très tôt ou la finir très tard pour être présents aux heures où les marchés financiers étrangers sont ouverts. Pour des horaires plus classiques, beaucoup de salles de marchés se calent sur les horaires de la bourse en Europe (9h – 17h30) et profitent ainsi de l'ouverture du marché américain en fin d'après-midi.
Investir et couvrir ses positions
La spéculation consiste à acheter des titres financiers qui ont de bonnes chances de prendre de la valeur, afin de les revendre en empochant une plus-value. Pour cela, les traders utilisent une méthode nommée l'analyse chartiste (ou analyse graphique). Elle consiste à prendre une décision d'investissement suite à l'étude de l'évolution du cours et du volume des titres cotés en bourse. En fonction de leurs analyses, les traders prennent des positions à l'achat ou à la vente : ils « passent des ordres ».
A l'inverse, la couverture consiste à prendre une option sur un ou plusieurs titres, celle-ci permettant de limiter voir d'annuler le risque d'une autre position. Ces « Options » sont des produits dérivés qui lient l'acheteur et le vendeur par un contrat. Ainsi, l'acheteur d'une Option a le droit, et non l'obligation, d'acheter (call) ou de vendre (put) un titre à un prix fixé à l'avance et dans certaines conditions. L'option n'est actionnée qu'en cas de risque avéré sur le titre qu'il sert à couvrir.
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Une réglementation plus contraignante depuis la crise de 2008
La réglementation a depuis évolué et les marchés sont aujourd'hui plus contrôlés. Le comité de Bâle impose des règles de plus en plus contraignantes à l'industrie financière. Pour limiter les risques, les banques sont désormais bridées dans les montants qu'elles peuvent investir et les risques qu'elles peuvent prendre (accords internationaux nommés « Bâle III » et « Bâle IV »). Ces mesures ont été prises pour protéger les investisseurs, les particuliers et plus généralement les économies.
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L'affaire Kerviel dans ses grandes lignes
En 2008, la Société Générale annonce une perte de 4,9 milliards d'euros. Selon elle, Jérôme Kerviel, trader pour la société de 2005 à 2008, est responsable de cette perte. Il est donc accusé de fraude par la banque. Il aurait engagé, sans l'accord de la banque, jusqu'à 50 milliards d'euros sur les marchés financiers, soit plus que les fonds propres de la banque. Après de gros bénéfices, plusieurs positions perdantes l'empêchent de combler les pertes. C'est alors que la banque aurait découvert ses agissements. L'absence de contrôle de l'établissement est alors pointée du doigt.
L'affaire est emmenée en justice et connaît plusieurs rebondissements. Jérôme Kerviel est d'abord reconnu comme seul coupable dans l'affaire et est condamné à 5 ans de prison (dont 2 ans avec sursis) et à 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts. En 2016, après plusieurs recours, la Société Générale est également reconnue responsable. La Cour d'appel baisse considérablement les dommages et intérêts dus par Jérôme Kerviel : il doit dorénavant « seulement » 1 million d'euros.
Le digital a révolutionné la bourse et le trading
Le changement le plus visible est la disparition de la plupart des places boursières physiques. Le palais Brongniart à Paris, autrefois rempli d'effervescence tout au long de la journée, n'est plus qu'un lieu de réception. Les mythiques salles de marchés sont aujourd'hui remplacées par des traders qui travaillent depuis un ordinateur, de n'importe quel endroit.
La digitalisation a ainsi rendu possible l'émergence de traders indépendants, ceux-ci travaillant sans être directement reliés à une structure. Des salles de marchés peuvent se créer un peu partout (avec des autorisations). Mais le digital impose également une certaine maîtrise de l'informatique pour tout aspirant trader. Les formations aux marchés financiers, comme celle de la Financia Business School, dispensent donc des cours d'IT.
Une nouvelle étape est franchie avec l'arrivée de l'Intelligence Artificielle. Les algorithmes analysent le comportement des acteurs pour agir sur le marché de façon rationnelle, dès que les volumes ne sont pas trop hauts. Les mouvements opérés doivent néanmoins être validés par une personne physique. Aujourd'hui, « un ingénieur remplace quatre traders » explique Nabil Berouag, trader et coach pour Krechendo.
Enfin, la technologie a également créé de nouveaux actifs comme les crypto-monnaies.
A propos de Krechendo Trading
Fondée en 2013 par Tarek Elmarhri, la société Krechendo Trading forme aux méthodes du trading et de la spéculation dans les marchés boursiers. C'est en parallèle une salle de marchés à part entière qui accueille des traders indépendants.
A propos de Financia Business School
Fondée en 2013 également, la Financia Business School est une école de commerce spécialisée en finance, dont Alfonso Lopez de Castro est le Président. L'école est basée dans le XVème arrondissement de Paris.
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