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Découverte de la profession de trader : un métier sous tension



La Financia Business School et la société Krechendo Trading nous ont accueillis le temps d'une après-midi un peu spéciale dans l'Arche de la Défense. Leur objectif : nous faire découvrir la réalité du métier de trader, souvent stéréotypé, en nous mettant à leur place. Pendant 2 heures, nous avons eu l'occasion de tester virtuellement ce qu'est le trading sur les cours réels du DAX 30 (le principal indice boursier allemand) et du S&P 500 (indice américain).

Évidemment, une demi-journée ne suffit pas à apprendre à devenir trader, mais c'est assez pour se faire une idée du quotidien et des enjeux de ce métier. Si l'image des salles de marchés en effervescence reste ancrée dans les esprits, la profession a bien évolué. Du durcissement des réglementations à l'arrivée du digital puis de l'intelligence artificielle : zoom sur une profession sous tension.


Temps de lecture : 3 minute(s) - | Mis à jour le 07-12-2019 15:39:00 | Publié le 07-05-2019 10:40  Photo : © Shutterstock  
Découverte de la profession de trader : un métier sous tension

Trader : un métier d'anticipation sous haute tension

D'entrée, les coachs traders ont mis tous les participants dans le bain : non, Le Loup de Wall Street n'est pas un film sur le trading. Non, ce n'est pas en 2h que nous deviendrons trader. Les conséquences de chaque acte peuvent être énormes, et les professionnels en ont bien conscience.

Non, trader n'est pas un jeu. C'est un métier dans lequel il faut prendre des décisions à chaque minute, voire à chaque seconde, tant les cours sont volatiles. Trader, c'est anticiper et agir rapidement en fonction de nombreux paramètres, d'autant que comme nous avons pu le constater, tous les indices mondiaux sont corrélés. Mais c'est également une prise de risques conséquente, puisque les traders doivent prendre en compte le risque de spéculation et le risque de change.

Chaque actualité politique, économique, sectorielle ou autre, peut avoir une grande incidence sur les cours des titres en bourse. Par exemple, le jour de notre expérience, les chiffres de l'emploi américain devaient être rendus publics à 14h30. Nous avons pu constater l'impact en temps réel de cette annonce sur les cours. A la seconde près, acheteurs et vendeurs se sont affolés et les cours sont devenus très instables, le temps que les marchés retrouvent un équilibre.

Du fait de l'interdépendance des marchés internationaux, les traders en France peuvent commencer leur journée très tôt ou la finir très tard pour être présents aux heures où les marchés financiers étrangers sont ouverts. Pour des horaires plus classiques, beaucoup de salles de marchés se calent sur les horaires de la bourse en Europe (9h – 17h30) et profitent ainsi de l'ouverture du marché américain en fin d'après-midi.

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Investir et couvrir ses positions

Le trading a deux angles d'attaque : la spéculation avec un capital de départ, et la couverture d'un risque.

La spéculation consiste à acheter des titres financiers qui ont de bonnes chances de prendre de la valeur, afin de les revendre en empochant une plus-value. Pour cela, les traders utilisent une méthode nommée l'analyse chartiste (ou analyse graphique). Elle consiste à prendre une décision d'investissement suite à l'étude de l'évolution du cours et du volume des titres cotés en bourse. En fonction de leurs analyses, les traders prennent des positions à l'achat ou à la vente : ils « passent des ordres ».

A l'inverse, la couverture consiste à prendre une option sur un ou plusieurs titres, celle-ci permettant de limiter voir d'annuler le risque d'une autre position. Ces « Options » sont des produits dérivés qui lient l'acheteur et le vendeur par un contrat. Ainsi, l'acheteur d'une Option a le droit, et non l'obligation, d'acheter (call) ou de vendre (put) un titre à un prix fixé à l'avance et dans certaines conditions. L'option n'est actionnée qu'en cas de risque avéré sur le titre qu'il sert à couvrir.

A lire également : Bourse, actions, obligations... mieux comprendre les bases des marchés financiers



Une réglementation plus contraignante depuis la crise de 2008


En 2008, entre la crise financière internationale et l'affaire Kerviel, les marchés financiers ont été sous le feu des projecteurs. Jusqu'à cette date, les banques misaient très librement. Quand elles investissaient beaucoup d'argent, un gros bonus pouvait être espéré. Mais ce système a montré ses limites avec la crise financière : certaines banques ont fait faillite et d'autres ont dû être sauvées par les États pour éviter un écroulement gravissime du système.

La réglementation a depuis évolué et les marchés sont aujourd'hui plus contrôlés. Le comité de Bâle impose des règles de plus en plus contraignantes à l'industrie financière. Pour limiter les risques, les banques sont désormais bridées dans les montants qu'elles peuvent investir et les risques qu'elles peuvent prendre (accords internationaux nommés « Bâle III » et « Bâle IV »). Ces mesures ont été prises pour protéger les investisseurs, les particuliers et plus généralement les économies.

A lire également : La prise de risque une notion plus complexe qu'il n'y paraît

L'affaire Kerviel dans ses grandes lignes
En 2008, la Société Générale annonce une perte de 4,9 milliards d'euros. Selon elle, Jérôme Kerviel, trader pour la société de 2005 à 2008, est responsable de cette perte. Il est donc accusé de fraude par la banque. Il aurait engagé, sans l'accord de la banque, jusqu'à 50 milliards d'euros sur les marchés financiers, soit plus que les fonds propres de la banque. Après de gros bénéfices, plusieurs positions perdantes l'empêchent de combler les pertes. C'est alors que la banque aurait découvert ses agissements. L'absence de contrôle de l'établissement est alors pointée du doigt.

L'affaire est emmenée en justice et connaît plusieurs rebondissements. Jérôme Kerviel est d'abord reconnu comme seul coupable dans l'affaire et est condamné à 5 ans de prison (dont 2 ans avec sursis) et à 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts. En 2016, après plusieurs recours, la Société Générale est également reconnue responsable. La Cour d'appel baisse considérablement les dommages et intérêts dus par Jérôme Kerviel : il doit dorénavant « seulement » 1 million d'euros.



Le digital a révolutionné la bourse et le trading

Le trading a énormément changé en 20 ans, notamment du fait de l'arrivée de la digitalisation qui a fortement changé les codes et usages du métier.

Le changement le plus visible est la disparition de la plupart des places boursières physiques. Le palais Brongniart à Paris, autrefois rempli d'effervescence tout au long de la journée, n'est plus qu'un lieu de réception. Les mythiques salles de marchés sont aujourd'hui remplacées par des traders qui travaillent depuis un ordinateur, de n'importe quel endroit.

La digitalisation a ainsi rendu possible l'émergence de traders indépendants, ceux-ci travaillant sans être directement reliés à une structure. Des salles de marchés peuvent se créer un peu partout (avec des autorisations). Mais le digital impose également une certaine maîtrise de l'informatique pour tout aspirant trader. Les formations aux marchés financiers, comme celle de la Financia Business School, dispensent donc des cours d'IT.

Une nouvelle étape est franchie avec l'arrivée de l'Intelligence Artificielle. Les algorithmes analysent le comportement des acteurs pour agir sur le marché de façon rationnelle, dès que les volumes ne sont pas trop hauts. Les mouvements opérés doivent néanmoins être validés par une personne physique. Aujourd'hui, « un ingénieur remplace quatre traders » explique Nabil Berouag, trader et coach pour Krechendo.

Enfin, la technologie a également créé de nouveaux actifs comme les crypto-monnaies.

A propos de Krechendo Trading
Fondée en 2013 par Tarek Elmarhri, la société Krechendo Trading forme aux méthodes du trading et de la spéculation dans les marchés boursiers. C'est en parallèle une salle de marchés à part entière qui accueille des traders indépendants.

A propos de Financia Business School
Fondée en 2013 également, la Financia Business School est une école de commerce spécialisée en finance, dont Alfonso Lopez de Castro est le Président. L'école est basée dans le XVème arrondissement de Paris.


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