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Souvent écartés par les banques classiques, les emprunteurs âgés ou sans apport disposent pourtant d’une alternative puissante : le prêt hypothécaire. Encore méconnu, ce montage offre une vraie solution de financement pour l’achat immobilier… et au-delà.
À l’approche de la retraite, les portes du crédit immobilier se ferment souvent brutalement. Durée de remboursement plus courte, mensualités plus élevées, refus d’assurance, surcoûts liés à l’âge... Résultat : beaucoup de seniors renoncent à leur projet d’achat. Même difficulté pour ceux qui ne disposent pas d’apport personnel, alors que les banques n’acceptent que très rarement un financement à 110 %.Pourtant, une solution existe : le prêt hypothécaire. Il s’agit d’un crédit garanti par une hypothèque sur un ou plusieurs biens immobiliers, existants ou à acquérir. Ce mécanisme sécurise la banque : si l’emprunteur ne rembourse pas, le bien pourra être saisi puis vendu pour couvrir la dette. En échange, aucune assurance emprunteur n’est exigée, ce qui permet d’éviter les refus médicaux et les surprimes.La durée de ces prêts peut atteindre 25 ans, à condition que l’âge de l’emprunteur ne dépasse pas 95 ans en fin de prêt. Un exemple ? Un couple de retraités de 74 ans, propriétaires de leur résidence principale (valeur 380 000 €) et titulaires d’une assurance-vie de 200 000 €, a pu financer intégralement une résidence secondaire à 280 000 € avec un prêt de 310 000 € garanti par hypothèque. Un dossier qui aurait été refusé dans une banque traditionnelle.
Autre avantage : ce type de financement ne coûte pas forcément plus cher qu’un crédit classique. Il génère certes des frais de garantie et de publicité foncière, ainsi que des frais de dossier et de courtage. Mais il supprime le coût souvent élevé de l’assurance emprunteur, et n’exige pas de domiciliation bancaire. Les emprunteurs gardent leur liberté.En plus de financer une acquisition (résidence principale, secondaire ou locative), le prêt hypothécaire peut aussi servir à dégager de la trésorerie. C’est le cas par exemple de ce couple (65 et 63 ans) percevant 3 000 € de pensions mensuelles, qui a souscrit un prêt de 80 000 € sur 10 ans au taux de 2,7 % pour financer un camping-car et effectuer une donation à leur fils. Mensualité : 762 €.Chez Artémis Courtage, ces financements représentent encore seulement 2 % des dossiers traités. Mais pour Adrien Devic, directeur de l’offre, « ces solutions sont encore largement méconnues des particuliers et des agents immobiliers ». Leur potentiel est pourtant important, notamment dans un contexte où le marché immobilier reste sous tension, et où les profils atypiques — seniors, indépendants, primo-accédants sans apport — peinent à se faire financer.