Surmonter le stress au travail : quelques solutions simples

Lorsque les douleurs sont d’origine physique ou posturale, il est souvent possible de trouver rapidement des solutions. Il ne faut pas hésiter à solliciter son supérieur hiérarchique, son service ressources humaines ou la médecine du travail pour enclencher une procédure qui permettra d’aboutir à un mieux-être :
- Améliorer l'ergonomie : l’amélioration peut passer par un nouveau mobilier ergonomique, tel qu'une chaise soutenant correctement le dos et un bureau à hauteur ajustable pour alterner entre positions assise et debout.
- Faire des pauses régulières : des pauses courtes mais fréquentes dans la routine de travail sont l’occasion de s’étirer et de se déplacer. Les mouvements répétitifs ou la position statique sont ainsi contrebalancés et les tensions peuvent se réduire.
- Consulter un(e) professionnel(le) : si les tensions persistent, envisagez de consulter un professionnel de santé, médecin, kiné, voire ergothérapeute, pour obtenir des conseils personnalisés.

Lorsque les symptômes reflètent un stress mental, la prise en compte peut être plus complexe car les causes restent parfois invisibles. Un manager trop pesant, une surcharge de travail, un stress personnel, l’échéance proche du contrat de travail, des situations désagréables se répétant de manière excessive... Hélas, ce type d’environnement reste difficile à maîtriser. Mais il reste important d’identifier la source et de trouver de l’aide pour faire baisser les tensions.

Il serait trop long ici d’énumérer toutes les possibilités, l’important est de retenir de chercher du soutien ou de l’aide auprès de personnes fiables. Le premier pas vers le mieux-être, c’est de parler de ce qui ne va pas. En attendant, voici quelques techniques pour tenter de faire baisser les tensions :
- La gestion du stress : des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, la méditation, ou même des activités physiques légères peuvent aider à relâcher la tension accumulée.
- Se détacher des évènements qui génèrent le stress : si cela est possible, il faut tenter de relativiser la situation. Les tensions ressenties au travail peuvent parfois être relâchées en prenant de la distance avec les évènements, la situation ou les personnes.
- La consultation d’un(e) professionnel(le) : si les tensions persistent, envisagez de consulter un professionnel de santé pour parler de votre problème.

Adopter une approche proactive en matière de prévention peut non seulement améliorer la qualité de vie au travail mais aussi accroître la productivité et la satisfaction professionnelle.

Créer un environnement de travail sain et soutenant commence par une culture d'entreprise qui valorise le bien-être des employés. Les employeurs peuvent contribuer à cette dynamique en instaurant des politiques de travail flexibles, en encourageant les pauses régulières et en offrant des espaces de détente.

La formation des managers sur la reconnaissance des signes de stress chez leurs équipes et l'apprentissage de techniques de communication bienveillante peut prévenir l'escalade des tensions.

Sur le plan individuel, les employés gagnent à développer une routine de bien-être comprenant des exercices physiques réguliers, des pratiques comme la méditation, et une alimentation équilibrée. Enfin, encourager un dialogue ouvert sur le stress et la santé mentale au sein de l'entreprise permet de démystifier ces sujets et de renforcer le soutien mutuel.

Les tensions physiques au travail ne sont pas une fatalité. En prenant conscience des causes potentielles et en mettant en œuvre des solutions ciblées, il est possible de créer un environnement de travail plus sain et plus productif. Rappelez-vous que prendre soin de votre corps et de votre mental est essentiel pour maintenir à la fois votre bien-être et votre efficacité au travail.

En vertu de l'article L.4121 du Code du travail, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et préserver la santé physique et mentale de ses employés. Cette obligation, considérée comme une obligation de sécurité de moyen renforcée, implique la mise en œuvre proactive de mesures préventives. Parmi ces mesures, l'employeur doit s'efforcer d'éviter les risques, de les combattre à la source, d'adapter le travail à l'homme, notamment en ce qui concerne les méthodes de travail, et de tenir compte de l'évolution de la technique.

En cas de manquement à cette obligation, si l'employeur ne peut pas prouver qu'il a tout mis en œuvre pour assurer cette protection, il peut être tenu responsable du préjudice subi par le salarié et faire face à des sanctions pour faute inexcusable, surtout s'il avait connaissance, ou aurait dû avoir connaissance, du danger et n'a pas pris les mesures nécessaires pour le prévenir. Cette responsabilité peut se traduire par une majoration des indemnisations dues au salarié, telles que la majoration de la rente ou du capital, et le remboursement à la Sécurité sociale des préjudices subis par le salarié.

D’après un arrêt de la Cour de cassation (2009), les obligations qui pèsent sur les salariés n'exonèrent pas l'employeur de sa responsabilité, tant sur le plan de la sécurité que du point de vue moral. Il a donc un réel intérêt à anticiper en créant un système de prévention dans le cadre de la prévention des risques professionnels, et à veiller à ce que les salariés bénéficient d’un soutien solide et d’une charge de travail ne dépassant pas ses capacités.

La jurisprudence récente illustre la tendance croissante à reconnaître la responsabilité de l'employeur dans les cas de burn-out, notamment lorsque celui-ci résulte de méthodes de management générant stress et anxiété, pouvant constituer du harcèlement moral. Ainsi, un management abusif ou une charge de travail non maîtrisée peuvent engager la responsabilité de l'employeur, qui se doit de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir ces situations et assurer la sécurité et la santé mentale de ses salariés.